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Sur les réseaux sociaux ou au pied des immeubles, repérer et accompagner les jeunes « invisibles »

Mauvais choix d’orientation, accidents de vie, perte de confiance en soi : dans les Hauts-de-France, des structures viennent en aide aux jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation.

Par  (Lille, correspondante)

Publié le 10 février 2021 à 11h00, modifié le 11 février 2021 à 10h00

Temps de Lecture 3 min.

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On les appelle les « invisibles ». Ou les NEET, comme Not in Education, Employment or Training, selon la définition d’Eurostat. Il y a deux ans, en France, on recensait 963 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans qui n’étaient ni en études, ni en emploi, ni en formation. Un chiffre en baisse depuis quelques années – ils étaient 1 025 000 en 2015 – mais la crise sanitaire risque de regonfler ces statistiques d’autant qu’il n’y a pas de profil type au sein de cette jeunesse difficile à identifier. Mais plutôt « des réalités très diverses allant de l’extrême précarité à des situations de transition ponctuelle, voire de vacances », explique Quentin Francou, auteur d’une étude sur les NEET pour l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep).

Depuis 2015, dans les Hauts-de-France, un appel à projets à été lancé, avec le soutien de fonds européens, pour repérer et accompagner ces jeunes. Comme d’autres structures d’insertion, le centre de formation d’apprentis régional Jean-Bosco a répondu présent. « On a créé un dispositif à partir d’une page blanche, explique Jean-François Desbonnet, directeur de l’établissement basé à Villeneuve-d’Ascq. Le plus dur, c’était de les trouver car, souvent, ils se recroquevillent sur eux-mêmes et le groupe leur fait peur. » En 2020, 217 jeunes sont entrés dans ce dispositif. Parmi eux, 69 ont signé un contrat d’apprentissage, dix un CDD, trois un CDI et une vingtaine ont repris le chemin de l’école ou d’une formation.

Bouche-à-oreille et réseaux sociaux

En plus du bouche-à-oreille, les associations de quartier, les missions locales, les établissements scolaires et les associations sportives aident à repérer ces jeunes. Chez Essteam, un groupement d’associations solidaires, le dispositif financé par les fonds européens et régionaux a permis la création d’un poste d’« animateur de captation ». Sa mission ? Aller dans les quartiers prioritaires, au pied des immeubles, dans les lieux culturels ou même dans les kebabs, pour donner envie aux jeunes de reprendre une activité.

« Il y a eu une période de creux lors du premier confinement », note Julien Dubois, directeur du développement d’Essteam, basé à Tourcoing. Environ 150 jeunes ont été accompagnés en 2020 contre 192 en 2019. La faute à la crise sanitaire. « Il ne faut pas attendre qu’ils franchissent le pas de la porte, surtout en ce moment. C’est pourquoi on s’est tournés vers les réseaux sociaux pour entrer en contact avec eux. » Une community manager a fait appel à des influenceurs, dont deux rappeurs locaux, pour promouvoir les aides proposées par Essteam sur Snapchat, Instagram et Facebook.

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