"Le programme s'adapte tous les ans au secteur du journalisme, donc ce sera la même chose avec l'arrivée du BUT" - Interview BUT journalisme IUT de Lannion

Modifié le 20 mai 2022 | Publié le 30 avril 2021 (archive)
Image article 02. "Le programme s'adapte tous les ans au secteur du journalisme, donc ce sera la même chose avec l'arrivée du BUT" - Interview BUT journalisme IUT de Lannion

Le BUT a laissé place au DUT, mais que cela change-t-il concrètement au niveau des formations ? Sandy Montanola, maîtresse de conférences à l'université de Rennes 1, nous apporte une réponse en nous parlant de la réorganisation du DUT journalisme de l'IUT de Lannion.
Propos recueillis par Julie Mleczko

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Que va changer la réforme du DUT en BUT pour votre DUT journalisme reconnu par la profession ? Est-ce un atout ou un inconvénient de devoir passer cette formation sur 3 ans au lieu de 2 ans historiquement ?

Sandy Montanola   Responsable du DUT journalisme IUT de Lannion   Maîtresse de conférences, Arènes, Université de Rennes 1 "La réforme du DUT en BUT consiste pour les diplômes en journalisme de Lannion à regrouper les anciens diplômes du DUT et de la Licence professionnelle. En ce sens, la réforme ne change pas fondamentalement puisque les étudiant.e.s, dans leur grande majorité, poursuivaient en licence après leur DUT. Ce qui change, par contre, c'est que le volume horaire consacré aux enseignements et projets qui a diminué. Cette réforme retire aussi des moyens aux IUT et fixe des taux de bac technologiques à intégrer, suscitant d'ailleurs des réactions de l'ADIUT (Association des Directeurs d'IUT)."

Quelles sont les grandes transformations qui vont être apportées au programme ? Tout est-il déjà en place ?

"Le programme national vient d'être finalisé, il n'est donc pas encore mis en place dans chaque composante, qui possède une marge d'adaptation locale. Il n'y a pas de grandes transformations, puisque le programme s'adapte déjà quasiment chaque année aux évolutions du secteur qu'il s'agisse des supports, des thématiques ou des techniques, avec l'intégration par exemple d'enseignements consacrés à la sécurité des journalistes, à l'information scientifique, à la pige, à l'égalité femmes/hommes, ou encore à la maîtrise du motion design. À Lannion, l'équipe pédagogique a choisi de renforcer les enseignements consacrés aux fondements du métier : la recherche d'information, l'écriture journalistique, l'enquête, le travail de terrain, la perspective critique, l'approche socio-économique du secteur."

L'accès à votre formation est très sélective. Quels conseils donneriez-vous aux lycéens intéressés pour intégrer votre formation ?

"La formation reçoit chaque année plus de 1 000 candidatures pour 28 places. Nous conseillons aux candidat.e.s intéressé.e.s de lire, de suivre l'actualité, d'échanger avec des journalistes, d'établir une perspective critique, de se documenter sur les cursus en journalisme et les conditions de travail, de formuler un projet professionnel, et surtout de dépasser l'idée selon laquelle seuls les réseaux sociaux et les alertes permettent de se tenir informés. Par exemple, nous sommes attentifs aux réflexions sur les abonnements aux médias ou à leur accès pour la lecture."
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