Que va changer la réforme du DUT en BUT pour votre DUT journalisme reconnu par la profession ? Est-ce un atout ou un inconvénient de devoir passer cette formation sur 3 ans au lieu de 2 ans historiquement ?
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La réforme du DUT en BUT consiste pour les diplômes en
journalisme de
Lannion à
regrouper les anciens diplômes du
DUT et de la Licence professionnelle. En ce sens,
la réforme ne change pas fondamentalement puisque les étudiant.e.s, dans leur grande majorité, poursuivaient en licence après leur DUT. Ce qui change, par contre, c'est que le
volume horaire consacré aux enseignements et projets qui a diminué. Cette réforme retire aussi des moyens aux IUT et fixe des taux de bac technologiques à intégrer, suscitant d'ailleurs des réactions de l'ADIUT (Association des Directeurs d'IUT)."
Quelles sont les grandes transformations qui vont être apportées au programme ? Tout est-il déjà en place ?
"Le programme national vient d'être finalisé, il n'est donc
pas encore mis en place dans chaque composante, qui possède une marge d'adaptation locale. Il n'y a pas de grandes transformations, puisque le
programme s'adapte déjà quasiment chaque année aux évolutions du secteur qu'il s'agisse des supports, des thématiques ou des techniques, avec l'intégration par exemple d'enseignements consacrés à la sécurité des journalistes, à l'information scientifique, à la pige, à l'égalité femmes/hommes, ou encore à la maîtrise du motion design. À Lannion, l'équipe pédagogique a choisi de
renforcer les enseignements consacrés aux fondements du métier : la recherche d'information, l'écriture journalistique, l'enquête, le travail de terrain, la perspective critique, l'approche socio-économique du secteur."
L'accès à votre formation est très sélective. Quels conseils donneriez-vous aux lycéens intéressés pour intégrer votre formation ?
"La formation reçoit chaque année plus de 1 000 candidatures pour 28 places. Nous conseillons aux candidat.e.s intéressé.e.s de
lire, de
suivre l'actualité,
d'échanger avec des journalistes,
d'établir une perspective critique, de
se documenter sur les cursus en journalisme et les conditions de travail, de formuler un projet professionnel, et surtout de
dépasser l'idée selon laquelle seuls les réseaux sociaux et les alertes permettent de se tenir informés. Par exemple, nous sommes attentifs aux réflexions sur les abonnements aux médias ou à leur accès pour la lecture."