Le suspense n’aura pas duré longtemps. Trois jours après avoir ouvert la voie à des « aménagements » de la session 2021 du baccalauréat, touchée, comme la précédente, par la crise sanitaire, le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, invité du « 20 heures » de France 2, a détaillé, mercredi 5 mai, ce que recoupe précisément cette expression.
Officiellement, la première édition du « bac Blanquer » est sauve : elle ne basculera pas intégralement, comme celle de juin 2020, dans une évaluation au contrôle continu. Les quatre épreuves finales – deux en terminale, deux en première – sont maintenues dans la voie générale et technologique. Idem pour celles de la voie professionnelle. Mais chacune voit ses conditions de passation et d’évaluation infléchies.
Concernant la philosophie, la meilleure des deux notes décrochée par le candidat sera retenue à la publication des résultats du bac – soit celle de l’épreuve écrite passée le 17 juin, soit la moyenne de l’année. « Aucun candidat ne sera lésé du fait des conditions de préparation à l’épreuve », défend-on rue de Grenelle, en référence à une année en pointillé, du fait de l’épidémie de Covid-19, mais aussi d’un fonctionnement « en demi-jauge » très diversement appliqué d’un lycée à l’autre. Certains élèves n’ont plus cours à plein-temps depuis novembre. D’autres en bénéficiaient encore il y a peu. L’épreuve de philosophie comportera quatre sujets au choix au lieu de trois (un d’explication de texte et trois de dissertation).
Solution « bienveillante » et « pragmatique »
Pour le grand oral, épreuve reine du baccalauréat réformé, convoqué entre le 21 juin et le 2 juillet, le candidat aura la possibilité de fournir au jury la liste des impasses faites dans le programme. Il pourra également avoir ses « notes de préparation à disposition » pendant sa prise de parole, a fait savoir M. Blanquer, et recourir durant une partie de la prestation à un « support », comme un tableau, pour illustrer ses propos.
Concernant l’écrit de français de première, « tous les sujets comportent le double des exercices prévus », a annoncé le ministre. Dans la voie générale, ce sont deux séries de trois sujets de dissertation et deux commentaires sur deux objets d’étude distincts qui seront proposés aux candidats, le 17 juin. Dans la voie technologique, deux commentaires et deux contractions de textes, chacune suivie d’un essai. Pour ce qui est de l’oral de français, convoqué (comme le grand oral) du 21 juin au 2 juillet, l’examinateur présentera deux textes au candidat, à lui de choisir celui avec lequel il est le plus à l’aise. Un premier aménagement des épreuves anticipées avait été annoncé, cet hiver, avec une réduction du nombre de textes attendus.
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