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Etudier en Angleterre après le bac, un rêve devenu très cher pour les jeunes Français

L’augmentation des frais de scolarité post-Brexit pousse certains lycéens français à se tourner vers d’autres destinations avec des cursus anglophones, comme les Pays-Bas.

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Publié le 21 avril 2021 à 09h58, modifié le 26 avril 2021 à 12h15

Temps de Lecture 5 min.

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L’un des bâtiments de l’université d’Oxford, en Angleterre.

Partir, bac en poche, étudier à l’université de Bath, d’Exeter, de Warwick ou de Nottingham ? Si cette option tentait chaque année quelques milliers de jeunes Français, en particulier ceux inscrits au lycée dans des sections internationales, elle pourrait s’avérer de moins en moins séduisante. Les conditions d’inscription des Européens vont profondément évoluer à partir de cette année, en raison de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE).

Avant janvier 2021, les Français bénéficiaient des mêmes frais de scolarité que les étudiants britanniques, soit environ 10 700 euros par an pour un cursus en licence — ainsi qu’à un accès à un système de prêts garantis par l’Etat. En Ecosse, ils étaient même exemptés de frais de scolarité, grâce à un système de bourses. Désormais considérés comme des étudiants internationaux, au même titre que les Américains ou les Indiens, les Européens devront payer des sommes plus élevées, variant entre 17 000 et 35 000 euros par an pour un cursus en licence.

De quoi en refroidir plus d’un — à la rentrée 2020, ils étaient 5 230 inscrits en première année dans une université britannique, d’après la Higher Education Statistics Agency. A la fin de février, les chiffres de l’UCAS (le Parcoursup britannique) indiquaient une chute de 40 % des demandes d’inscription des étudiants européens en premier cycle, pour la rentrée 2021 (26 000 dossiers, contre 43 000 en 2020).

Pour Marc McHugo, fondateur du cabinet de conseil Study Experience, spécialisé dans l’accompagnement des jeunes Français à l’international :

« Ce sont les petites universités qui risquent de souffrir de cette augmentation. En revanche, ceux qui visent des universités comme Cambridge, Oxford, Imperial ou Kings College, et qui ont les moyens, paieront le prix nécessaire. Peu importe ce qui peut se passer. »

A Bath, 209 candidatures en moins

L’université de Bath a observé une baisse de 23 % des demandes d’inscription des Européens en premier cycle pour la rentrée 2021. Les candidatures françaises, qui sont chez eux « la principale source » d’étudiants européens, ont suivi la tendance. « Cette année, nous avons reçu 588 candidatures d’étudiants domiciliés en France, contre 797 en 2020 », déplore Mike Nicholson, directeur des admissions de premier cycle.

Pour anticiper une baisse des inscriptions et rester attractives, plusieurs universités anglaises proposent des bourses ou des tarifs avantageux destinés aux étudiants domiciliés au sein de l’UE, qui entament un cursus entre septembre 2021 et septembre 2022. L’université du Kent offre ainsi aux étudiants de l’UE des frais d’inscriptions de 25 % moins élevés que ceux accordés aux autres étudiants étrangers, pour toute la durée de leur programme. L’université Brunel, à Londres, et celle de Nottingham Trent prévoient pour les étudiants européens des frais de scolarité identiques à ceux des étudiants britanniques.

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