Une première tâche attend Laurence Bertrand Dorléac (LBD), officiellement élue présidente de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) : faire oublier le contexte houleux, entre polémiques sur l’«islamo-gauchisme» et crise institutionnelle, qui a marqué le processus de remplacement d’Olivier Duhamel, accusé de faits d’inceste – depuis reconnus - sur l’un de ses beaux-fils. «Je dois remettre de la vie dans ce conseil d’administration, faire circuler la parole, lui redonner un vrai rôle d’observateur, lance-t-elle dans son appartement calme du IIe arrondissement de Paris. Ça n’a pas toujours été le cas quand ça a déconné.»
Ceux qui attendent un style consensuel seront surpris. L’universitaire de 64 ans à la courtoisie élégante détonne par sa légèreté en toutes circonstances. Même lorsqu’elle se dit prête à «réformer» ce Sciences-Po «vieux vestige». Un vrai défi tant ses instances dirigeantes semblent encore minées par l’entre-soi, dont les effets pervers ne cessent de se révéler depuis la crise de