Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Cloud : la France veut s’affranchir des Gafam

Présentée lundi par le gouvernement, la stratégie nationale pour l’hébergement des données entend privilégier les prestataires français ou européens. Actuellement, 70 % du marché est détenu par Amazon, Microsoft et Google.

Par 

Publié le 17 mai 2021 à 11h30, modifié le 19 mai 2021 à 08h05

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

L’Etat présente lundi 17 mai sa « stratégie nationale du cloud », à un moment où les acteurs des secteurs public et privé font face à des dilemmes profonds : comment développer ce type d’hébergement et de services en ligne tout en gardant une maîtrise complète de ses données ? Comment répondre à l’exigence de plus en plus grande de souveraineté dans le numérique, alors que 70 % du marché est détenu par Amazon, Microsoft et Google et que ces géants américains ont une avance technologique ?

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le défi de la souveraineté numérique

Les entreprises et les administrations « doivent avoir accès aux outils les plus performants du monde tout en garantissant un traitement des données respectueux des valeurs européennes », a résumé Cédric O, le secrétaire d’Etat au numérique, qui a présenté cette stratégie, aux côtés du ministre de l’économie, Bruno Le Maire, et de la ministre de la transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin. Pour tenter de résoudre cette tension entre des injonctions contradictoires, le gouvernement renforce les exigences pour les administrations, tout en promouvant des solutions hybrides, qui permettraient à des entreprises françaises ou européennes d’utiliser des briques logicielles de groupes américains.

Inquiétudes

Dans la sphère publique, une circulaire à paraître « dans les prochains jours » fait du cloud « la méthode d’hébergement par défaut des services numériques de l’Etat ». Mais cette mise à jour d’une première doctrine de 2018 durcit les conditions : elle exige de recourir à un cloud « protégé contre toute réglementation extracommunautaire ». Il s’agit là de répondre aux inquiétudes sur « l’extraterritorialité » de lois américaines comme le Cloud Act ou le Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), qui peuvent permettre à la justice ou aux services de renseignement d’accéder aux données hébergées hors des Etats-Unis. Ce risque avait contribué à l’invalidation des transferts de données transatlantiques par la Cour de justice européenne, en juillet 2020. Et alimenté la polémique sur l’hébergement par Microsoft de la plate-forme de données de santé Health Data Hub.

Concrètement, le gouvernement demande désormais aux administrations de ne recourir qu’à des prestataires labellisés Cloud de confiance pour les services traitant de données de citoyens, d’entreprises ou d’agents publics. Cette certification sera une mise à jour du label de sécurité SecNumCloud de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). L’Etat demande d’y intégrer le risque d’extraterritorialité et espère des premières certifications au second semestre 2022.

Il vous reste 57.65% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.