Occitanie : qui sont les "NEET", ces jeunes sans emploi ni formation ?

  • Parmi les plus jeunes (15-19 ans), ce sont les garçons les plus nombreux. La tendance s’inverse avec l’âge.
    Parmi les plus jeunes (15-19 ans), ce sont les garçons les plus nombreux. La tendance s’inverse avec l’âge. Photo AFP
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M.B.

l'essentiel Une étude publiée cette semaine par le Carif-Oref Occitanie montre que 17,7% des 15-29 ans dans la région ne sont ni en emploi, ni en étude, ni en formation. Ces jeunes éloignés du marché du travail sont souvent peu qualifiés.

On les appelle des "NEET", acronyme anglais qui signifie ceux qui ne sont ni en étude, ni en formation, ni en emploi. Eux, ce sont les jeunes entre 15 et 29 ans considérés comme éloignés du marché du travail. Et selon une étude du Carif-Oref Occitanie publiée cette semaine, ils représentent 17,7 % de leur classe d’âge dans la région. Un chiffre en augmentation ces dernières années (ils représentaient 16,8 % des 15-29 ans en 2012) et supérieur de 1,5 point à la moyenne nationale. Pour expliquer ce chiffre, plusieurs facteurs. D’abord, le taux de chômage sur l’ensemble de la population joue : ce n’est pas un hasard si on retrouve plus de "NEET" dans les départements du pourtour méditerranéen (Gard, Aude, Pyrénées-Orientales) où le chômage frappe plus durement la population. Les difficultés d’insertion des jeunes sont aussi "liées en partie à leur faible niveau de qualification", soulignent les auteurs de l’étude.

Les femmes plus nombreuses

Ainsi, 32 % des "NEET" n’ont aucun diplôme, ou seulement le brevet des collèges. À l’inverse, 19 % sont diplômés de l’enseignement supérieur.

"Le fait d’être né à l’étranger est un facteur de risque supplémentaire", note le Carif-Oref, et "environ 12 % sont immigrés". Une surreprésentation qui s’explique aussi par le fait qu’une partie de ces populations n’a pas accès, pour des raisons administratives, au système scolaire, de formation, ou au marché du travail.

Enfin, le genre peut également jouer. Parmi les "NEET" les plus jeunes (15-19 ans), les garçons sont plus nombreux. "Ce résultat est à mettre en perspective avec une meilleure performance des filles dans le suivi d’études supérieures", explique le Carif-Oref. En revanche, la tendance s’inverse avec l’âge et "les femmes sont davantage représentées chez les 25-29 ans". C’est, cette fois, lié à des "choix familiaux", notamment celui de garder des enfants. Ce qui explique aussi que, parmi les "NEET", les femmes soient plus nombreuses que les hommes à ne pas être en recherche d’emploi du tout (25,8 % contre 14,5 %)

Une recherche active

Preuve que le fait d’être "NEET" n’est très souvent pas un choix mais une situation subie, la grande majorité des jeunes concernés, environ 70%, est à la recherche active d’un travail. Pour près de la moitié d’entre eux (45% des femmes et 50% des hommes), cette recherche dure depuis moins d’un an. En revanche, 19% de femmes et 26% d’hommes sont durablement éloignés du marché du travail, en recherche depuis plus d’un an.
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