Jean-Michel Blanquer avait promis une solution « bienveillante » et « pragmatique » pour tenir compte de la préparation parfois chaotique de ce bac 2021. On en connaît désormais les contours. Invité du 20 heures de France 2, mercredi 5 mai, le ministre de l’éducation a annoncé une série d’aménagements très favorables aux candidats.

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Ces mesures portent notamment sur les deux épreuves finales maintenues en fin de terminale. S’agissant de l’épreuve de philosophie, les élèves pourront conserver la note la plus favorable, soit celle du contrôle continu, soit celle obtenue lors de l’examen. « Il y a beaucoup d’élèves qui ont des mauvaises notes en contrôle continu et certains ont besoin de l’épreuve pour se rattraper, c’est une chance », a-t-il argumenté.

Un grand oral pour se préparer aux études

Concernant le grand oral, emblématique du baccalauréat nouvelle formule qui tant bien que mal entre en vigueur cette année, les règles sont là aussi assouplies. Ainsi, les candidats pourront fournir au jury un document signé de ses enseignants indiquant les chapitres du programme qui n’auront pas pu être abordés en classe, afin que les examinateurs en tiennent compte.

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De même, les élèves pourront s’aider de notes qu’ils auront prises pendant les 20 minutes de préparation, juste avant d’entrer dans la salle, alors qu’ils étaient initialement censés passer l’examen sans le moindre support.

En tout cas, le maintien de cette épreuve vise, soutient le ministre, à préparer les lycéens à leur vie future d’étudiant. Il s’agit de « leur permettre de s’entraîner à ce qui va les faire réussir plus tard ».

L’an dernier, un taux de réussite record

Un assouplissement bénéficiera aussi aux élèves de première, qui passent les épreuves anticipées de français (écrite et orale). À l’oral, l’examinateur choisit d’ordinaire un texte parmi les 14 que le candidat est censé préparer. Mais cette année, il en sélectionnera deux. Libre ensuite à l’élève de traiter celui avec lequel il se sent le plus à l’aise.

Depuis des semaines, des voix s’élevaient pour demander le remplacement de ces épreuves par du contrôle continu. Ces derniers jours, certains lycées avaient fait l’objet de blocages ou de tentatives de blocages pour obtenir pareille mesure, déjà actée pour les examens de spécialité qui auraient dû avoir lieu en mars. Jean-Michel Blanquer vient d’envoyer une lettre aux enseignants de lycée pour expliquer et détailler ses choix.

Au final, les candidats valideront (ou pas) leur bac pour l’essentiel sur la base de ce contrôle continu (à 82 %, voire 90 % s’ils sont moins performants en philo à l’examen que durant l’année). Il y a fort à parier que le taux de réussite avoisinera le record battu l’an dernier lors d’une session sans examen final, qui avait vu 95 % des participants décrocher leur diplôme.