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L’Agence internationale de l’énergie appelle à ne plus investir dans de nouvelles installations pétrolières ou gazières

Quelques mois avant la COP26, l’organisation livre une feuille de route mondiale pour décarboner le secteur de l’énergie d’ici à 2050 et limiter le réchauffement.

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Publié le 18 mai 2021 à 06h57, modifié le 18 mai 2021 à 11h08

Temps de Lecture 5 min.

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La centrale solaire installée sur l’ancienne base aérienne de Marville (Meuse), en service depuis le 1er mai 2021.

Il y a l’horizon, lointain, d’un monde largement décarboné. Et il y a le chemin à parcourir pour essayer d’y parvenir. Pour le secteur de l’énergie, la trajectoire vers l’objectif de « zéro émission nette » en 2050 s’annonce semée d’embûches : elle implique en tout cas d’entamer sans délai une mutation radicale et systémique.

C’est cette « tâche monumentale » que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) décrit dans un rapport crucial publié mardi 18 mai. Rédigé à la demande de la présidence de la conférence mondiale sur le climat (COP26), il doit permettre de préparer les négociations prévues en novembre en Ecosse – le secteur de l’énergie étant aujourd’hui à l’origine des trois quarts des émissions de gaz à effet de serre.

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Ces dernières années, de très nombreux Etats se sont engagés à atteindre « zéro émission nette » au cours des prochaines décennies. Mais malgré cet élan, le compte n’y est pas. Même si toutes les promesses étaient tenues, environ 22 milliards de tonnes de CO2 seraient encore émises en 2050. Un résultat incompatible avec le fait de limiter le réchauffement à 1,5 °C – un objectif que l’AIE endosse clairement pour la première fois.

Surtout, la plupart des engagements ne se sont pas traduits par des mesures concrètes. « Il y a un énorme fossé entre la rhétorique et la réalité, constate Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE. Cette année devrait encore être l’une des pires en matière d’émissions de CO2. Nous avons réalisé ce rapport pour montrer aux décideurs que le secteur de l’énergie doit réaliser une transformation totale d’ici à 2050. Car, jusqu’ici, beaucoup d’entre eux l’ont mal compris. »

Pour un déploiement massif des énergies propres

Cette feuille de route de l’AIE, réalisée à partir de modélisations, donne à voir à quoi pourrait ressembler le système énergétique de 2050. Dans ce scénario « zéro émission nette », la demande globale en énergie a diminué de 8 %, malgré les 2 milliards de Terriens supplémentaires. La demande d’électricité, elle, a doublé et la part de renouvelables a été multipliée par huit, passant de 29 % de la production totale d’électricité en 2020 à 90 % trente ans plus tard. Des panneaux photovoltaïques sont installés sur 240 millions de toits, contre 25 millions aujourd’hui.

Les énergies fossiles font partie du passé : le recours au charbon a chuté de 90 %, celui au pétrole de 75 %. La part du nucléaire a doublé, tout en restant inférieure à 10 % de la production globale, et de nouvelles technologies se sont développées : la demande en hydrogène, par exemple, a été multipliée par six. « Les principaux piliers de la décarbonation du système énergétique mondial sont l’efficacité énergétique, les changements de comportement, l’électrification, les renouvelables, l’hydrogène et les carburants à base d’hydrogène, les bioénergies et la capture et le stockage de carbone », résume le rapport.

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