Dans une quinzaine de villes en France, près de mille blouses bleues surmontées de calots de bloc opératoire sont descendues dans la rue. Une semaine après la grève des services de réanimation, un mois avant celle des infirmières scolaires, c’était au tour des infirmiers-anesthésistes diplômés d’Etat (IADE) de manifester ce lundi. A Paris, le rendez-vous était donné à la mi-journée devant l’hôpital européen Georges-Pompidou. Les 150 personnes présentes ont exigé une double reconnaissance, symbolique et pécuniaire.
Marie-Pierre, IADE de l’Institut Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne), est venue avec 3 de ses 18 collègues et ses lunettes imposantes Hello Kitty – «pour se faire remarquer». «Le reste de l’équipe a été assigné par la direction», regrette la trentenaire. Un phénomène qui s’étend dans tout le pays : «La plupart de ces assignations massives sont inappropriées. A force de museler la colère, il y a un risque d’embrasement», alerte le Syndicat national des infirmiers-anesthésistes (Snia).
«On continue de fermer des lits, on nous bafoue !»
Comme beaucoup, Stéphanie, 50 ans, a bardé son dos d’u