L’examen en première lecture du projet de loi pour «la confiance dans l’institution judiciaire», qui entend notamment redéfinir le statut du travail en détention, débute ce mardi à l’Assemblée nationale. Entretien avec Albin Heuman, directeur de l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle (Atigip), chargée de développer l’activité et la formation en milieu carcéral.
Quelque 20 000 détenus travaillent chaque année. Comment s’organise l’activité professionnelle en détention ?
Ils sont répartis au sein de différents régimes. Il y a le service général, la participation au fonctionnement même de la prison, qui constitue la moitié du travail en détention. L’objectif est de réduire cette part pour augmenter celle de la production, qui représente environ 42%. La production elle-même se divise entre le service de l’emploi pénitentiaire (dont la création remonte à 1951) et la concession, qui relève des entreprises privées et repose souvent sur des tâches assez simples et très répétitives. On compte 48 ateliers de production à la main de l’administration pénitentiaire. L’Atigip va en créer quatre autres cette année. Ils couvrent 11 secteurs d’intervention : le bois, la métallerie, la confection… Nous essayons de développer des métiers