Experts psychiatres: d’inégales compétences et une rémunération ingrate
En France, le nombre d’expertises commandées par la justice augmente avec constance, tandis que le vivier d’experts ne cesse de se tarir.
Le meurtre de Sarah Halimi a remis en pleine lumière le rôle central de l’expertise psychiatrique dans ces affaires - peu nombreuses - qui enflamment l’opinion publique.
Rares sont les dossiers dans lesquels se pose sérieusement la question de la responsabilité pénale, plus précisément de l’hypothétique abolition du discernement des mis en cause. Les pires tueurs en série, feu Michel Fourniret par exemple, sont déclarés aptes à être jugés. Et rien ne permet de penser que des terroristes antisémites comme Mohamed Merah ou Amedy Coulibaly auraient échappé aux assises s’ils avaient été pris vivants: leur sens de l’organisation, le caractère méthodique de leurs crimes et de leurs revendications excluent a priori le poids d’une pathologie mentale aliénante dans le passage à l’acte.
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La situation française est paradoxale: le nombre d’expertises commandées par la justice augmente avec constance, tandis que le vivier d’experts ne cesse de se tarir. Parce que ce travail est rarement gratifiant, et…
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Les experts sont-ils compétents ? Sont-ils infaillibles ? Sont-ils contrôlés ? Sont-ils formés suffisamment ? Sont-ils responsables de leur expertises ? Y a t-il un retour par rapport aux expertises produites en justice et ses effets ? S'il y a des erreurs d'expertises qui intervient ?....