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Police-Justice

Comment la police compte-t-elle recruter 7500 nouveaux fonctionnaires?

Illustration : Police Nationale

Illustration : Police Nationale - DENIS CHARLET © 2019 AFP

La police nationale a donné, ce mardi, le coup d'envoi de sa campagne annuelle de recrutement assortie du slogan: "Protéger, le plus beau des métiers".

"Protéger." Dans son nouveau clip de campagne de recrutement, diffusé depuis ce mardi, la police nationale a choisi de mettre l'accent sur ce verbe, incarnant l'une de ses principales missions.

"Protéger l'autre, les victimes et les plus fragiles. Protéger sur le terrain et au-delà. Protéger le jour, la nuit. Protéger la vérité. Protéger le quotidien et l'imprévu. Protéger la société, nos institutions et nos valeurs. Protéger, le plus beau des métiers", peut-on entendre la voix off énoncer dans ce spot vidéo.

En tout, 7500 postes sont ouverts cette année au recrutement, dont 3500 postes de gardiens de la paix. Si la police assure que le métier attire toujours, avec 18.500 candidats en 2019 et 19.500 en 2020, ces chiffres sont moins importants qu'en 2016, année au cours de laquelle 36.000 personnes s'étaient présentées au concours.

"On est une famille soudée"

Hannah, gardien de la paix, travaille en tant qu'opératrice sur la plateforme nationale de signalement des violences sexuelles et sexistes. Interrogée ce mardi par BFMTV lors d'une conférence de presse présentant le nouveau spot, elle a assuré qu'il s'agissait d'"un beau métier" même s'il restait "difficile":

"On est une famille soudée. Dans les moments de crise on arrive à s'épauler les uns les autres. C'est vrai qu'il y a des dysfonctionnements, des problèmes qu'il faut régler. Le métier de policier au quotidien est riche et vivant. On vit police, on respire police. On s'engage pour se sentir utile, pour tous les bons moments à côté, même s'il y en a des mauvais. Ces derniers passent au second plan quand on voit la satisfaction des gens sur leur visage."

Hamza, un autre gardien de la paix, a quant à lui expliqué que ce métier était "à risque". Mais selon lui, "l'institution [les] protège". Il explique avoir voulu devenir policier car il voulait "être utile, protéger les autres et les servir".

Malgré les difficultés inhérentes au métier, ils arrivent "à avoir des candidats aux profils très diversifiés", a assuré Sonia Fibleuil, porte-parole de la police nationale. À travers leur nouvelle campagne sur les réseaux sociaux, les forces de l'ordre recherchent "des jeunes qui ont envie d'être utiles pour leur pays et la population", a-t-elle ajouté.

Une campagne d'1,2 million d'euros

Cette campagne, confiée à l'agence Babel, et dotée d'un budget de "1,2 million d'euros, soit un montant semblable à celui des années précédentes", comprend des clips de 15, 30 et 45 secondes qui mettent en scène le quotidien des policiers. Des policiers ont participé à la réalisation de ces clips aux côtés d'acteurs.

Il est prévu un affichage (2000 affiches dans le Grand Paris), la diffusion de spots à la télévision, mais également sur les réseaux sociaux (Facebook, Snapchat, Twitter). Depuis l'an dernier le concours est ouvert à l'ensemble de la fonction publique.

Interrogée ce mardi lors d'une conférence de presse sur la provenance des candidats, la commandant Marie-Laure Didier, cheffe de la formation et du recrutement, a fait valoir que de très nombreux postulants venaient du Nord et de l'Ile-de-France mais un peu moins du Sud-Ouest.

Clément Boutin avec AFP