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Blanquer augmente à nouveau le salaire des enseignants

Le ministre de l'Éducation a annoncé une enveloppe de 700 millions d'euros pour 2022. Un effort qui prolonge celui de 2021.

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale, a annoncé le déblocage d'une enveloppe de 700 millions d'euros pour le budget 2022 afin de revaloriser les revenus des enseignants. Dans le détail, 400 millions d'euros seront consacrés à de nouvelles augmentations des rémunérations. Un effort conséquent après celui, identique, de 2021.

Quelque 100 millions d'euros permettront la montée en puissance des mesures déjà décidées l'an passé. « Et 200 millions d'euros seront consacrés à une protection sociale complémentaire de l'ensemble des personnels de l'Éducation nationale», a expliqué le ministre, mercredi, en fin d'après-midi, en conclusion du Grenelle de l'éducation à Paris, après trois mois de discussions et une cinquantaine de réunions dans des ateliers, chargés de réfléchir à la modernisation du ministère.

Qui bénéficiera de ces augmentations ? L'an dernier, le gouvernement avait fait le choix de cibler les enseignants les plus jeunes. Ces derniers ont obtenu en 2021 une augmentation de 100 euros nets mensuels. Ils vont la percevoir à la fin de ce mois.

L'objectif est toujours de tenter de rendre attractif le métier, et donc de continuer à augmenter les plus jeunes, qui accusent un salaire de 7 % inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE. Mais les milieux de carrière, qui sont également désavantagés sur un plan salarial, pourraient aussi avoir droit à un coup de pouce. Les directeurs d'école devraient également voir leur prime annuelle de 450 euros augmenter.

Avancée « inédite »

Cette répartition va se ­préciser au cours des discussions de juin avec les organisations syndicales. « L'objectif est de rejoindre le peloton de tête des pays de l'OCDE », a martelé le ministre. « Au global, cela porte à 1,1 milliard d'euros la somme accordée sur deux années à la revalorisation des enseignants», s'est félicité Jean-Michel Blanquer, saluant une avancée « inédite ». Idéalement, il souhaiterait que ces augmentations se poursuivent jusqu'à 2025, avec l'idée « qu'aucun enseignant ne doit gagner moins de 2000 euros en début de carrière ».

Les syndicalistes ont fait connaître leur déception, à leur sortie du ministère de l'Éducation, rue de Grenelle. Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, « 400 millions, c'est extrêmement faible ». « Ce n'est absolument pas à la hauteur de la situation, surtout pour un ministre qui s'était targué, dès son entrée en fonction, d'une revalorisation historique, là c'est vraiment des mesurettes, c'est beaucoup de bruit pour rien », a-t-elle ajouté.

Les représentants syndicaux ont également déploré l'enterrement du projet de loi de programmation pluriannuelle gravant dans le marbre cette hausse des salaires. Cette dernière était néanmoins adossée à la réforme des retraites gouvernementale, laquelle a été reportée sine die. Difficile par ailleurs, pour un gouvernement, de s'engager ainsi en fin de quinquennat. De fait, les futures augmentations enseignantes sont renvoyées au futur gouvernement. Elles pourraient être un sujet de discussion stratégique pendant la campagne présidentielle.

À VOIR AUSSI – Que peuvent faire les enseignants face aux atteintes à la laïcité à l'école ?

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1063 commentaires
  • Anonyme

    le

    Ah, enfin.
    Et merci Mr Blanquer pour ce problème de math que j'ai soumis a mon fils;
    A raison d' environ in million d'enseignants, combien recevra chacun si Mt Blaquer leur donne 700 millions
    Et bien le petit s'en est bien tiré: réponse 700 euros;
    Et par mois; 60, et par jour 2 euros.
    Bravo mon garçon, et aussi bravo a Mr Blanquer pour avoir posé ce problème, et surtout pour avoir, par la même occasion, réglé, "quoi qu'il va lui en couter", le problème des salaires des profs !

  • Anonyme

    le

    Sil'on veut bien utiliser cet argent, et même si cela peut paraître injuste, il ne faut pas "saupoudrer" cet argent, dans le seul but "d'apaiser" tout le monde Il faut "privilégier" les enseignants dans les zones "difficiles", y réduire éventuellement le nombre d'élèves par classe, et obtenir "quoi qu'il en coûte" que l'école soit un lieu non seulement dl'enseignement mais d'apprentissage de la discipline
    Ce sont ces élèves là, qui doivent être aidés, et même contraints s'il le faut, à apprendre non seulement les matières au programme, mais à vivre en société;
    Il faut également soutenir les classes d'études supérieures et les universités qui sont la pépinières de nos progrès de demain dont le bénéfice profitera à tous
    Maintenant même ainsi, rien ne s'oppose à ce que cette "aide"
    qui est un placement et un investissement pour le futur, et non pas une dépense somptuaire, soit largement augmentée

  • Michel Trophimovitch

    le

    Et tous les autres, qui ne véhiculent aucune bienpensance ?

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