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Sélection Parcoursup : la crise de choix

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Parcoursup, plateforme d'admission dans l'enseignement supérieurdossier
Derrière la plateforme opaque, qui doit rendre ses premiers résultats ce jeudi pour l’affectation des bacheliers, formations et enseignants bricolent leurs propres critères, parfois chamboulés par ceux de l’algorithme, après une année scolaire compliquée par la pandémie.
par Elsa Maudet
publié le 26 mai 2021 à 19h36

Dans un film de science-fiction, Parcoursup serait une hydre colossale se repaissant des larmes d’élèves de terminale. Régulièrement décrite comme une «machine à broyer», la plateforme d’inscription dans l’enseignement supérieur délivrera ses premières sentences ce jeudi à 19 heures : lycéens et jeunes étudiants en reconversion découvriront dans quelles formations ils sont admis, en attente ou refusés, puis verront les propositions évoluer chaque jour au gré des acceptations et désistements des uns et des autres, jusqu’au 16 juillet. Avec souvent cette interrogation : comment diable les dossiers sont-ils sélectionnés ? Sur quoi se base le fameux algorithme censé classer les candidatures ? Les lettres de motivation sont-elles lues ?

«On est obligés de faire un classement»

«On cause trop peu, les étudiants ont l’impression d’une boîte noire, c’est dommage», constate Clément Cousin, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’université catholique de l’Ouest. Car avant toute chose, Parcoursup, ce sont des enseignants du supérieur qui se penchent, des heures durant, sur des dizaines ou des centaines de dossiers chacun. Avec des modes opératoires aussi variés que le sont les formations.

Premier filtre : les notes. L’outil de Parcoursup permet à chaque formation de paramétrer son propre algorithme, qui calcule une moyenne en fonction

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