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Grenelle de l’éducation : les syndicats saluent la revalorisation mais restent sur leur faim

Annoncées le 26 mai, ces mesures issues du Grenelle représentent un budget global de 700 millions d’euros, dont 400 millions alloués à des augmentations de salaire pour les enseignants. Mais l’idée d’une évolution de la rémunération garantie sur dix ans a été abandonnée.

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Publié le 27 mai 2021 à 09h35, modifié le 27 mai 2021 à 10h41

Temps de Lecture 4 min.

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Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, présente les conclusions du Grenelle de l’éducation, devant le CESE, à Paris, mercredi 26 mai.

Mieux vaut tard que jamais : Jean Michel-Blanquer a annoncé, mercredi 26 mai, les mesures issues du Grenelle de l’éducation, organisé durant trois mois entre octobre 2020 et janvier 2021. Ce rendez-vous des experts de l’école, réunis en « ateliers » pour explorer des thématiques aussi vastes que la revalorisation des salaires, la formation, le numérique, la gouvernance des établissements ou la mobilité, devait déboucher sur des pistes pour « transformer » la profession et inventer « le métier d’enseignant au XXIsiècle ».

Trois mois plus tard, la mesure-phare est – sans surprise – la poursuite des revalorisations salariales, grâce à une augmentation de 700 millions d’euros du budget de l’éducation nationale. Sur cette somme, 400 millions iront effectivement à des augmentations de salaire pour les enseignants, 100 millions compléteront les augmentations de l’année 2021 – qui ne démarrent qu’à la fin du mois de mai –, et 200 seront consacrés à de « l’action sociale », sous forme d’une aide à la prévoyance santé accordée à chaque agent du service public, à hauteur de 180 euros par an et par personne. La répartition des 400 millions d’euros, « deuxième marche » d’un plan de revalorisation annuel négocié au cours de l’hiver 2019-2020, devra être discutée avec les partenaires sociaux.

Pas de « loi de programmation »

Mais cette deuxième marche sera peut-être la dernière : à un an de la présidentielle, Jean-Michel Blanquer abandonne l’idée d’une « loi de programmation » qui aurait garanti des augmentations salariales sur plus d’une décennie et revalorisé, à terme, l’ensemble de la profession. Ce dispositif, articulé au projet de réforme des retraites qui pénalisait fortement les enseignants, était toujours réclamé par les syndicats malgré l’abandon de la réforme. M. Blanquer s’est voulu rassurant, mercredi soir, en plaidant pour que le gouvernement suivant poursuive la logique des « marches » annuelles – de 500 millions d’euros environ chaque année. Un tel effort permettrait d’atteindre, au milieu des années 2020, un salaire minimum de 2 000 euros net par mois pour un jeune professeur, a défendu le ministre de l’éducation. « C’est évidemment des choses qui se réétudieront en 2022, en fonction du contexte politique », a-t-il ajouté, prudent.

Lire aussi notre analyse : Article réservé à nos abonnés Le Grenelle de l’éducation, un rendez-vous manqué ?

A l’unisson, les syndicats enseignants regrettent l’abandon de ce projet de loi. « Nous n’avons plus aucune garantie que l’effort se poursuivra après le départ du ministre actuel », soupire Guislaine David, du SNUipp-FSU. « Il est difficile pour nous de nous prononcer sur des revalorisations dont nous ne connaissons pas les contours définitifs », reconnaît Catherine Nave-Bekhti, du SGEN-CFDT, qui ajoute cependant que les 400 millions d’euros à répartir devraient être l’occasion d’un véritable dialogue social. « Le silence à la sortie du Grenelle laissait imaginer qu’il ne se passerait plus rien, mais on aura bien des revalorisations en 2022, se félicite-t-elle. Au moins, nous avons du grain à moudre. » Même si la réforme des retraites a emporté avec elle la loi de programmation ? « Le fait que l’on obtienne un budget pour les revalorisations prouve bien qu’il y avait un problème d’attractivité du métier, indépendamment de la réforme », insiste Catherine Nave-Bekhti.

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