C’est un symbole de réussite populaire et commerciale pour les artistes et les maisons de disques. Un objet que le monde de la musique convoite et qu’on affiche fièrement sur les réseaux sociaux ou sur son mur. Depuis les années 60, le disque d’or ou de platine fascine les artistes et les fans. On sait pourtant peu de choses sur la fabrication de ce grand disque doré ou argenté fixé sur une plaque encadrée. Pour percer les mystères de ce trophée un peu à part, il faut se rendre au nord de Paris, juste de l’autre côté du périphérique. Dans une petite allée paisible et silencieuse se cache 30x40 Recadré, un petit atelier où trois personnes s’affairent ce jour-là à créer à la main les trophées des artistes les plus populaires de la musique française.
Fondée au début des années 90, 30x40 Recadré est la seule entreprise spécialisée à temps plein dans la fabrication de disques d’or, de platine ou de diamant en France. «Tous les disques sont faits à la main dans notre atelier, c’est vraiment de l’artisanat. En général, on nous en demande en moyenne autour de 15 exemplaires pour l’artiste, les producteurs, les proches, la maison de disques», explique Manuel Thuret, dirigeant de la PME, tandis qu’un coursier passe récupérer plusieurs disques d’or emballés dans du papier bulle pour Sony Music. «C’est un marché de niche qui fait travailler pas mal de monde.» En dehors de son entreprise, deux ou trois autres concurrents proposent aussi de concevoir un disque de certificatio