Plus de 1 000 élèves, une centaine de profs et un bâtiment fantôme dont les grilles ne sont pas près de rouvrir. Depuis sa fermeture en urgence il y a un an et demi, le lycée Rabelais, dans le nord du XVIIIe arrondissement de Paris, est vide. Ses occupants ont été disséminés dans différents établissements et ont même déménagé plusieurs fois après leur départ. Pourtant, ils font toujours partie du même lycée, avec les mêmes profs et la même administration. Un vrai casse-tête pour les élèves, comme pour leurs enseignants, qui perdent sérieusement patience. Ils espéraient tous se retrouver à la rentrée de septembre mais, le 12 mai, ils ont été douchés : les préfabriqués censés les accueillir sur leur site ne seront finalement pas prêts. La région Ile-de-France, responsable des 465 lycées publics, leur en avait pourtant fait la promesse. «Nous étions dans les temps, mais la mairie nous a délivré tardivement les autorisations nécessaires. Ce lycée provisoire sera donc prêt en décembre», se défend Marie-Carole Ciuntu, la vice-présidente de la région en charge des lycées. «C’est la demande de la région qui est restée incomplète pendant des mois, rétorque Gabrielle Siry-Houari, adjointe (PS) à la mairie du XVIIIe. Valérie Pécresse [la présidente de la région Ile-de-France, (Libres ! ex-LR), ndlr] devrait se préoccuper du sort des élèves qui est en jeu plutôt que de se défausser de sa responsabilité.»
Une fermeture tardive et sans concertation
Excédés de «payer les pots cassés», une quarantai