Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

L’enseignement catholique à l’épreuve de sa démographie

Au terme de cette deuxième année scolaire touchée par le Covid-19, le réseau de l’enseignement privé catholique s’interroge sur l’évolution à venir des effectifs.

Par 

Publié le 20 juin 2021 à 01h10, modifié le 20 juin 2021 à 14h31

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Un membre du personnel de l’Institut privé Sainte-Geneviève prépare une banderole de bienvenue, à Paris, en mai 2020.

« Si ça continue, on ira toquer à la porte du privé… » Dans le secret de leur bureau, il n’est pas rare, confient des chefs d’établissement, que l’argument soit agité par des parents mécontents. Derrière le « ça », un professeur absent, une méthode qu’ils réprouvent, des tensions entre élèves… Parfois aussi, ces derniers mois, des fermetures de classes au gré de la circulation du Covid-19. Ou des emplois du temps « en pointillé », source d’inquiétude dans les foyers.

« Cette façon de mettre en concurrence public et privé n’est pas nouvelle », objecte Bruno Bobkiewicz, tout juste porté à la tête du syndicat de proviseurs du public SNPDEN-UNSA. « Que certains parents puissent considérer l’éducation comme un marché ne nous étonne plus. Mais il est vrai que l’épidémie n’a rien arrangé, observe ce proviseur à Vincennes (Val-de-Marne) : le maintien des cours à 100 % en présentiel dans certains établissements, quand d’autres ont respecté à la lettre la recommandation de la demi-jauge, peut nourrir ce type de discours. »

Ces parents sautent-ils le pas pour autant ? Dans les rangs de l’enseignement catholique, la réponse est prudente : si « effet Covid » il y a, il se mesurera sur les effectifs « dans un an ou deux », et pas en septembre, explique Philippe Delorme, son secrétaire général.

Impact économique de la crise

Effet « à la hausse », effet « à la baisse » : à ce stade, le patron de l’enseignement privé n’exclut aucun des scenarii. « Oui, des familles viennent vers nous en nous disant qu’elles ont entendu parler de la manière dont nos équipes se sont mobilisées pendant la crise. Mais nous ne sommes pas à l’abri de l’effet inverse : l’impact de la crise sur les revenus de certains foyers – des artisans, des restaurateurs, des commerçants – peut aussi conduire à une baisse des inscrits. »

L’enseignement catholique en a fait l’expérience en septembre 2020, première rentrée touchée par le Covid-19 : face aux incertitudes économiques, des familles avaient préféré annuler ou retarder leur inscription dans le privé, et s’épargner des frais de scolarité variables d’un établissement à l’autre.

Si les pronostics sont prudents, l’évolution démographique générale est, elle, connue : selon le service statistique du ministère de l’éducation, on comptabilisera à la rentrée quelque 89 000 écoliers en moins, public et privé confondus (du fait de la baisse de la natalité depuis 2010), contre 43 400 collégiens et lycéens supplémentaires. « On s’attend mathématiquement à accueillir moins d’élèves au primaire », prévient M. Delorme.

Il vous reste 54.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.