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Plus de 8 000 emplois pourraient disparaître à l’aéroport Toulouse-Blagnac

Les patrons d’entreprise redoutent des suppressions de postes si le gouvernement n’adapte pas ses dispositifs de soutien au secteur aéroportuaire

Par  (Toulouse, correspondance)

Publié le 21 juin 2021 à 09h22, modifié le 21 juin 2021 à 10h51

Temps de Lecture 3 min.

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Vue de l’aéroport Toulouse-Blagnac international, à Blagnac (Haute-Garonne), le 12 mars 2021.

« Nous faisons partie des métiers invisibles », déplore Matthieu Jeandel, vice-président stratégie du groupe Newrest, entreprise toulousaine spécialisée dans la restauration aérienne, dont l’activité a accusé une chute de 82 % entre janvier et mars. « Dans les filières de l’aéronautique et du tourisme, il y a des porte-drapeaux, insiste-t-il, citant la locomotive industrielle Airbus. Et, entre les deux, il y a les métiers de l’aéroportuaire. »

Bagagistes, agents de sécurité, agents de piste ou agents de sûreté composent ce secteur pourvoyeur d’emplois. Une centaine d’entreprises sont installées sur la plate-forme aéroportuaire de Toulouse-Blagnac et emploient 4 500 personnes – sans compter le personnel de la société ATB (Aéroport Toulouse-Blagnac), gestionnaire de l’aéroport. La zone aéronautique et aéroportuaire, qui s’étend bien au-delà de cette plate-forme, compte 1 970 entreprises et 90 000 emplois.

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Mais, avec la crise du transport aérien, c’est tout un écosystème qui tremble. Les restrictions de déplacements et les fermetures des frontières pour enrayer la pandémie ont pesé sur le trafic aérien au premier trimestre. Le sixième aéroport de France tournait au ralenti, avec 19 % d’activité, par rapport à la même période, deux ans plus tôt, et accueillait plus de 409 000 passagers. Or, en 2018 comme en 2019, l’aéroport frôlait les 10 millions de voyageurs sur l’ensemble de l’année.

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« On sait déjà que des terminaux ne vont pas rouvrir »

Pour la période estivale, les prévisions sont revues à la hausse. ATB prévoit une reprise du transport aérien à hauteur de 42 %. Pas de quoi rassurer les dirigeants de ces entreprises. « On sait déjà que des terminaux ne vont pas rouvrir », déclare Guy Roulleau, directeur général de Samsic, groupe qui emploie une cinquantaine de personnes chargées, par exemple, de l’enregistrement et du tri des bagages à Toulouse-Blagnac. « Notre pôle aéroportuaire a vu son chiffre d’affaires chuter à 100 millions d’euros en 2020, contre 300 millions en 2019. L’entreprise, aux reins solides, peut soutenir cette filiale, mais cela ne peut pas durer cent ans », prévient-il.

« On ne fait pas la manche. On veut juste être accompagné pour le redémarrage de l’activité », Guy Roulleau, patron de Samsic

« Avec le niveau de reprise envisagé, nous n’aurons pas les volumes d’activité nécessaires pour absorber les charges et relancer l’activité dans des conditions opérationnelles de rentabilité acceptable, regrette Matthieu Jeandel. Nous allons nous retrouver avec − 75 % de chiffre d’affaires, tout en creusant les pertes. Et nous risquons de ne plus être éligibles à l’activité partielle sans reste à charge pour l’employeur. » Car, au 1er juillet, l’attribution de ce dispositif de soutien sera soumise à une baisse d’activité de 80 %. Les dirigeants redoutent alors des conséquences sur l’emploi, estimant que plus de 8 000 emplois seraient alors menacés.

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