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Les contrats de professionnalisation en recul brutal en 2020

La baisse, qui concerne l’ensemble des régions et tous les grands secteurs d’activité, s’explique par le succès écrasant de l’apprentissage.

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Publié le 15 juin 2021 à 10h23

Temps de Lecture 4 min.

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Des apprentis de l’Association pour la formation aux métiers de l’aérien, à Bonneuil-en-France (Val-d’Oise), le 27 janvier 2021.

« En 2020, nous avons recruté 5 100 alternants, dont 80 % en contrat d’apprentissage et 20 % en contrat de professionnalisation, contre respectivement 60 % et 40 % pour les 4 600 alternants de 2019 », explique Rachel Compain, directrice développement social et diversité du groupe Engie. A la SNCF, la dynamique est semblable : 25 % des alternants recrutés en 2020 étaient en professionnalisation, contre 57 % en 2019 et 64 % en 2018.

Ces exemples confirment les chiffres de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) publiés lundi 7 juin : l’attractivité des contrats de professionnalisation s’est effondrée en 2020. Malgré les primes à l’embauche mises en place par le gouvernement pour lutter contre la crise économique, seuls 112 742 contrats pros ont été signés en 2020, soit une baisse d’environ 48 % par rapport à 2019 (218 700). La baisse, commencée en 2018, concerne toutes les régions métropolitaines, ainsi que tous les grands secteurs d’activité.

« Outil de réinsertion »

La formation par le biais d’un contrat de professionnalisation, qui relève de la formation continue, est fondée sur l’articulation entre un temps de formation théorique dans un établissement d’enseignement externe et une formation pratique en entreprise. « L’objectif du contrat, c’est de se qualifier, on pense que c’est le meilleur outil de réinsertion pour les personnes éloignées de l’emploi », estime Francis Lévy, secrétaire général de la Fédération française des groupements d’employeurs (GEIQ) pour l’insertion et la qualification), associations pilotées par des entreprises qui ont des difficultés de recrutement et embauchent souvent en contrat pro.

Ce contrat s’adresse non seulement à des jeunes de 16 à 25 ans, mais aussi à des demandeurs d’emploi de 26 ans et plus et aux bénéficiaires de prestations sociales comme le RSA. D’après la Dares, 31,4 % des nouveaux signataires de contrats pros ont entre 26 et 44 ans, contre 24,1 % en 2019 : le recul des entrées en professionnalisation est concentré sur les moins de 30 ans, qui sont également éligibles à l’apprentissage.

« Le financement du contrat d’apprentissage est devenu généralement plus avantageux pour les organismes de formation que celui de professionnalisation », d’après un rapport de l’inspection générale des finances

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