Toulouse : le Social Truck vient à la rencontre des jeunes décrocheurs
Tous les mercredis, à 16h30, le Social Truck s'installe sur la place Soupetard, au nord de Toulouse. Son objectif : créer du lien social et aller à la rencontre des jeunes décrocheurs.
Tous les mercredis, à 16h30, Youenn Le Moal débarque au volant du Social Truck, sur la place de Soupetard, au nord de Toulouse. Sans perdre une minute, il installe chaises, tables avec nappes, thermos et branche la musique. Cette ambiance chaleureuse est destinée à attirer les passants qui foulent le bitume. Le Social Truck est immédiatement rejoint par des animateurs du CRIJ et des éducateurs spécialisés du Club de prévention, situé à la Roseraie. « On est là pour mener une animation de rue, discuter avec les jeunes, créer du lien social… », annonce Youenn Le Moal de l’Afev, « une association qui travaille sur l’engagement de la jeunesse ».
Le camion intervient surtout en fin d’après-midi, « quand les structures ferment pour prendre le relais et aller vers les horaires des jeunes ». Ici, pendant plus de deux heures, les acteurs du Social Truck vont œuvrer auprès des jeunes, pour la plupart décrocheurs scolaires, en vue de leur proposer des formations, des parcours d’insertion, des apprentissages…
Pour ce faire, Pierre, animateur numérique au Crij et porteur du projet social numéris, est venu avec toute une batterie de casques à réalité virtuelle qu’il n’hésite pas à faire tester. « Dans un premier temps, il s’agit de capter l’attention des jeunes par des jeux. C’est un prétexte pour aborder les questions d’orientation par la suite », explique-t-il.
Leslie, conseillère en information jeunesse au Crij a pour mission « d’informer les 16 -30 ans sur les métiers, l’orientation, leurs droits… quel que soit leur statut », dit-elle. Elle va à leur rencontre, répond à leurs questions et propose des solutions. Par exemple, ce mercredi, Leslie est venue avec toute une liste de jobs d’été. Elle travaille main dans la main, avec Mélia, éducatrice spécialisée au Club de Prévention, qui fait le lien avec les jeunes du quartier pour les inciter à se déplacer jusqu’au Social truck. C’est comme cela, que Melinda, 16 ans, est venue s’informer. Avec le covid, la jeune fille a décroché. « Chez moi, c’était impossible d’étudier », glisse-t-elle. Aujourd’hui, elle regarde du côté de l'apprentissage. Pour cela, elle a frappé à la bonne porte.
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