TRIBUNE

Vers un bac de plus en plus inégalitaire

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Fac, bac, le chantierdossier
Les nouvelles dispositions du ministre de l’Education sont source d’inégalités entre les élèves. En privilégiant le contrôle continu au détriment d’épreuves communes, elles mettent à mal l’égalité de traitement avant la sélection décisive de Parcoursup.
par Pierre Merle, Professeur émérite de sociologie à l’INSPE de Bretagne
publié le 30 juin 2021 à 13h25

Le ministre Blanquer n’en finit pas de réformer le bac. En 2018, sa réforme a organisé les épreuves du bac avec trois modalités : les épreuves traditionnelles en fin de terminale (60 % des coefficients) ; trois épreuves communes de contrôle continu, les «E3C», passées en première et terminale (30 % des coefficients) ; des moyennes présentes sur les bulletins de notes (10 %).

En 2019, l’organisation des E3C, épreuves communes organisées au niveau de chaque lycée, identiques pour tous les élèves et corrigées de façon anonyme, s’est avérée être une véritable usine à gaz. De surcroît, ces E3C ont été boycottés par les élèves et les professeurs si bien que, pour le bac 2020, le ministre en a abandonné le principe au profit d’«épreuves communes», devoirs communs à tous les élèves mais organisés dans le cadre des heures de classe, avec une harmonisation possible des notes. Pour 2022, ces devoirs communs à tous les élèves, également complexes à organiser, sont abandonnés au profit d’un contrôle continu qui comptera pour 40 % de la note finale du bac. Cette dé

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