Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Etudes de santé : une réforme à remettre sur le métier

Le ministère de l’enseignement supérieur organise un séminaire pour tirer le bilan des nouvelles filières PASS et LAS, qui nécessitent des ajustements après un an de mise en place chaotique.

Publié le 05 juillet 2021 à 12h00, modifié le 05 juillet 2021 à 12h30 Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

Mélanie, 21 ans, étudiante en première année de médecine, à Lyon, le 7 janvier 2021.

Comité national de suivi, mission d’inspection générale et émissaire ministériel dépêché en urgence dans les universités n’y auront pas suffi : c’est maintenant à un séminaire national que s’en remettent les facultés de santé, pour tirer les enseignements de la mise en place de la réforme de l’accès aux études de santé à la rentrée 2020. Lundi 5 juillet, le ministère de l’enseignement supérieur devait convier toutes les parties prenantes avec l’espoir de redonner de l’ampleur à une réforme complexe et mal anticipée financièrement. Cinq groupes de travail ont été constitués, sous la houlette de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, qui remettront leurs propositions d’amélioration le 12 juillet.

La genèse de cette réforme remonte à septembre 2018 quand Emmanuel Macron annonce vouloir mettre fin à la première année commune aux études de santé (Paces) qui, depuis près de dix ans, génère un échec massif d’étudiants recalés au concours d’accès en deuxième année, sans autre perspective que de redémarrer de zéro leurs études. Le chef de l’Etat prévoit la suppression du numerus clausus ainsi qu’une réforme créant deux nouvelles voies d’accès à la rentrée 2020 : les parcours d’accès santé spécifique (PASS) et licences avec accès santé (LAS). Ces parcours rénovés doivent permettre de candidater deux fois sans redoubler et de progresser dans son cursus même en cas d’échec à l’admission en études de santé grâce à un double cursus dans une autre licence (sciences, droit, économie, psychologie, etc.).

Il s’agit aussi de montrer l’apport des « humanités » face aux enjeux posés par les maladies chroniques et le vieillissement de la population. L’objectif affiché n’est plus seulement la réussite aux études de médecine mais la formation d’un bon praticien, à l’écoute de ses patients et pourvu de qualités nouvelles comme la créativité, la réflexivité, l’aptitude à communiquer.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Etudes de santé : quand la Paces renaît de ses cendres

Neuf mois plus tard, loin de disparaître, « le gâchis humain » hante toujours les deux nouvelles filières. L’ultrasélectivité, le bachotage, l’évaluation par QCM, les abandons en cours d’année et parfois même les programmes de la Paces ont largement perduré.

Erreur de communication

L’horizon s’est bouché pour des milliers d’étudiants qui n’ont eu aucune visibilité sur leurs chances de réussite, les facultés de santé ayant publié avec un an de retard, pour la plupart en mars, leurs capacités d’accueil en deuxième année dans chacune des filières (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie). Aujourd’hui encore, elles tardent à annoncer aux non-admis le nombre de places qui leur est réservé au sein de leur licence d’ouverture au titre de leur « deuxième chance » d’accès aux études de santé. Avec des effectifs déjà saturés, les licences ne pourront pas toutes accueillir ces étudiants pour qui la voie est libre pour une réorientation sur Parcoursup.

Il vous reste 63.39% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.