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« Logiciels qui dysfonctionnent, plate-forme inaccessible, ordres et contre-ordres à foison »… Nouvelles difficultés pour les jurys du bac

En Ile-de-France, notamment, les commissions d’harmonisation ont connu une série de « couacs » et de reports. Les résultats de cette session affectée par le Covid-19 sont attendus le 6 juillet.

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Publié le 02 juillet 2021 à 20h00, modifié le 08 février 2023 à 15h27

Temps de Lecture 4 min.

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Epreuve de philosophie du baccalauréat, au lycée Hélène-Boucher à Paris, le 17 juin 2021.

La « simplification » de la grosse machine qu’est le baccalauréat est l’une des justifications de la réforme de l’examen, qui connaît son baptême du feu. Quelques jours avant la publication des résultats du premier tour, mardi 6 juillet, il n’y a pourtant rien de simple dans le travail des membres des sous-jurys d’harmonisation et des jurys de délibération. Ce sont eux qui épluchent, partout en France, les livrets scolaires des candidats de façon à veiller à la cohérence des résultats.

L’exercice, habituel, permet par exemple de remonter la note d’élèves dont le dossier est favorable. Son enjeu prend un relief particulier au terme d’une année scolaire marquée par le Covid-19 et d’une session du bac aménagée en raison de la crise sanitaire.

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En Ile-de-France, où, selon les estimations syndicales, près de 20 % des 715 000 candidats ont passé l’examen, les sous-jurys de délibération, dont la réunion était prévue jeudi 1er juillet avant d’être reportée au lendemain, ont appris vendredi matin que leur travail était une nouvelle fois décalé… au lundi 5 juillet. Soit la veille de la proclamation des premiers résultats.

Le rectorat de Paris a envoyé un courriel aux vice-présidents des sous-jurys de délibération pour leur demander de relayer au plus vite l’information. « Trop tard », souffle Cédric, professeur de lettres dans l’académie de Versailles, convoqué à une heure de transport de son domicile. « J’ai été averti alors que j’arrivais sur place. »

Retards, nouveaux outils…

« Les proviseurs sont fous furieux », rapporte Bruno Bobkiewicz, porte-parole des chefs d’établissement du SNPDEN-UNSA. « Ce nouveau report est l’illustration d’un mode de pilotage défaillant des examens », fait-on valoir dans les rangs du SNES-FSU, majoritaire parmi les enseignants du secondaire. Le syndicat a déposé un préavis de grève couvrant la session.

En guise d’explication, le Service interacadémique des examens et concours (SIEC), qui organise la passation à Paris, Créteil et Versailles, a fait état, entre autres, de « retards dans la restitution de certaines copies ». Au ministère de l’éducation, on insiste plutôt sur les difficultés dans « l’appropriation de nouveaux outils » liés aux nouvelles épreuves et au remplacement d’une partie d’entre elles par les moyennes du contrôle continu (voire au choix de la « meilleure des deux notes » pour la philosophie, dont l’écrit a été maintenu).

Toute la semaine, les organisations représentatives ont fait état de « couacs » en série. « Convocations tardives, incomplètes, incohérentes ou multiples, logiciels qui dysfonctionnent, plate-forme inaccessible, absence de réponse aux messages des personnels, ordres et contre-ordres à foison », énumère-t-on au SGEN-CFDT. « La litanie des dysfonctionnements est terrible, et donne à voir une institution à bout de souffle », écrit ce syndicat dans un communiqué diffusé vendredi, en rappelant par ailleurs les suppressions de postes intervenues au SIEC ces dernières années.

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