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Dans les universités et les grandes écoles, la révolution des études en apprentissage

Le nombre de jeunes qui ont débuté un cursus en apprentissage a bondi de 42 % en un an, selon une étude de la Dares publiée le 8 juillet. Un essor porté avant tout par les formations de l’enseignement supérieur.

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Publié le 11 juillet 2021 à 07h00, modifié le 11 juillet 2021 à 11h06

Temps de Lecture 4 min.

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DUT, licence, master... Plus de 200 000 jeunes préparent un diplôme de l’enseignement supérieur en apprentissage.

A l’université comme dans les grandes écoles, c’était autrefois une voie marginale. Désormais, l’apprentissage, système qui consiste à alterner des périodes de formation et de salariat en entreprise, connaît un véritable engouement.

En témoignent les chiffres publiés par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) jeudi 8 juillet : le nombre de contrats signés en 2020 a bondi de 42 % en un an, et atteint 525 000. Un essor porté principalement par la hausse des alternants qui préparent une licence ou un master : ils représentent désormais 35 % du total des apprentis, contre 26 % il y a un an – et 12 % il y a dix ans. Tous les secteurs sont concernés par cet élan, en particulier les services – à l’exception de l’hôtellerie-restauration et des administrations.

La hausse du nombre d’apprentis doit beaucoup à la loi « avenir professionnel » du 5 septembre 2018, qui a beaucoup simplifié le système de financement, et relevé l’âge maximum pour signer un contrat : celui-ci est passé de 25 ans à 29 ans. Un autre élément explique cet essor rapide : l’aide de 8 000 euros accordée par le gouvernement, dans le cadre du plan de relance, aux entreprises qui accueillent un apprenti. Initié il y a un an, le dispositif a été prolongé jusqu’à la fin de 2021. Parallèlement, le nombre de contrats de professionnalisation, l’autre système régissant les études en alternance, pour lequel les entreprises ne bénéficient pas d’aides spécifiques, a reculé.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Les contrats de professionnalisation en recul brutal en 2020

Levier d’ouverture sociale

Au-delà de ces facteurs conjoncturels et réglementaires, la montée en puissance de l’apprentissage dans le supérieur a réellement débuté à la fin des années 2000, à mesure que les universités se sont emparées de la question de l’insertion professionnelle de leurs étudiants. Ainsi, alors qu’en 2005, 70 000 jeunes préparaient un diplôme du supérieur en apprentissage (de bac + 2 à bac + 5), ce chiffre atteignait 204 000 à la rentrée 2019, soit une hausse de près de 300 %.

56 % des étudiants alternants ont un parent ouvrier ou employé et 30 % déclarent qu’ils n’auraient pas poursuivi leurs études s’ils n’avaient pas pu les suivre par la voie de l’alternance

Pour les établissements, cette voie est aussi considérée comme un levier d’ouverture sociale et un moyen d’attirer vers des diplômes des jeunes qui, faute de pouvoir les financer, s’en seraient détournés. « L’apprentissage y est un accélérateur de mixité sociale : il profite en majorité aux enfants dont les parents ne sont pas issus des CSP + », argumente Guillaume Gellé, vice-président de la Conférence des présidents d’université (CPU). Ainsi, 56 % des étudiants alternants ont un parent ouvrier ou employé, d’après une enquête réalisée par la CPU, publiée en juin 2021, et menée auprès de 6 500 apprentis du supérieur. En outre, 30 % déclarent qu’ils n’auraient pas poursuivi leurs études, que ce soit au niveau licence ou au niveau master, s’ils n’avaient pas pu les suivre par la voie de l’alternance.

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