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Industrie automobile : désormais, c’est les watts qu’elle préfère

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, doit annoncer ce mercredi la fin de la vente des véhicules à moteurs thermiques en 2035 dans l’UE. Les constructeurs accélèrent leur électrification pour conquérir le marché, mais ce tournant historique n’est pas sans risque pour l’emploi.
La réglementation plafonnant les émissions polluantes ne cesse de se durcir, au point que l’hybridation ne suffit plus. (Sébastien Ortola/REA)
par Jean-Christophe Féraud, chroniqueur économique
publié le 13 juillet 2021 à 19h29

Mis au point par les ingénieurs italiens Eugenio Barsanti et Felice Matteucci en 1854, puis perfectionné par le bien nommé Nikolaus Otto et les industriels allemands Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach, le bon vieux moteur à explosion qui a donné naissance à l’automobile se dirige lentement mais sûrement vers la casse. Exit pistons et carburateur, place aux watts. Le moteur tout électrique devrait s’imposer en 2021 sur près de 10 % des véhicules neufs vendus en Europe : plus de 1 million de voitures à batteries rechargeables y ont été écoulées depuis le début de l’année selon le cabinet Schmidt Automotive Research. Et il deviendra la norme durant la prochaine décennie. Ce mercredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devrait en effet sonner le glas des voitures à essence et diesel, emblèmes de la révolution industrielle et de la société de consommation : dans le cadre du Green Deal qui veut conduire l’Union sur la route escarpée de l’objectif «zéro carbone», elle devrait fixer à 2035 la date butoir à laquelle les constructeurs automobiles devront arrêter de commercialiser des moteurs thermiques, y compris les modèles hybrides associés à une batterie, et convertir tous leurs véhicules à la propulsion 100 % électrique.

Longtemps combattue, différée, retardée par la filière automobile, cette mutation i

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