«Nous vivons un véritable cauchemar» : des étudiants en médecine recalés après l’oral veulent saisir la justice

À l’issue des résultats début juillet, ils ont été refusés en deuxième année. À Paris, Bobigny, mais aussi Tours ou Lyon, la colère gronde parmi ces jeunes qui s’estiment «déclassés» et victimes d’une réforme des études de santé définitivement mal ficelée.

Une cinquantaine d’étudiants de l’université de Paris envisagent de déposer d’ici quelques jours un référé suspensif auprès du tribunal administratif de Paris. (Illustration) Divergence/François Guenet
Une cinquantaine d’étudiants de l’université de Paris envisagent de déposer d’ici quelques jours un référé suspensif auprès du tribunal administratif de Paris. (Illustration) Divergence/François Guenet

    Leur rêve s’est écroulé en vingt minutes. « Nous vivons un véritable cauchemar », assurent Clara, Paul, ou encore Gaspard (leurs trois prénoms ont été modifiés). Âgés de 18 ou 19 ans, ces bons élèves de l’université de Paris (issue de la fusion entre Paris-Diderot et Paris-Descartes), réunis en collectif, protestent — tout comme d’autres étudiants de Paris-13, Tours ou encore Lyon et Marseille — contre l’organisation de leurs examens de première année. Après un sit-in, ce lundi devant leur fac, et des lettres envoyées au doyen de l’université, une cinquantaine d’étudiants de l’emblématique université envisagent, en désespoir de cause, de déposer d’ici quelques jours un référé suspensif auprès du tribunal administratif de Paris.

    En cause : l’organisation chaotique de leurs examens, le manque de préparation, mais aussi et surtout la pondération de leur oral par rapport aux épreuves écrites. « Au final, et contrairement à ce qu’on nous avait expliqué, les oraux comptent pour 70 % de la note finale », déplore Paul, qui, après huit mois de travail acharné, était bien classé à l’issue des écrits dans le « numerus apertus » (NDLR : terme latin qui désigne le nombre de places en deuxième année de médecine, décidé par les universités en lien avec les agences régionales de santé) et a perdu des centaines de place suite à l’oral.