Emmanuel Macron a annoncé, lundi 12 juillet, un « revenu d’engagement » pour les jeunes sans emploi ou sans formation, particulièrement touchés par la crise sanitaire. « Pour amplifier cette dynamique [de l’apprentissage], je présenterai à la rentrée le revenu d’engagement pour les jeunes, qui concernera les jeunes sans emploi ou formation et sera fondé sur une logique de devoirs et de droits », a déclaré le président de la République dans son allocution télévisée.
Pour aider les jeunes sans emploi, dont la précarité s’est aggravée avec la crise du Covid-19, le gouvernement avait ouvert en début d’année le chantier de la « garantie jeunes universelle ».
Le « revenu d’engagement » s’inscrit dans la continuité de ce chantier et devrait permettre une généralisation de la rémunération des parcours vers l’emploi des jeunes âgés de 16 à 25 ans les plus en difficulté, une solution préférée par l’exécutif à l’extension du RSA aux moins de 25 ans.
« Un nouveau pacte français entre les générations »
Créée sous le quinquennat d’Hollande, la garantie jeunes est un dispositif d’insertion qui assure actuellement aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont « ni en emploi, ni en études, ni en formation » (baptisés « NEET ») une allocation mensuelle d’un montant maximal de 497 euros. En contrepartie, les bénéficiaires s’engagent à suivre un parcours d’insertion intensif et collectif en mission locale.
A la fin de novembre 2020, dans le plan 1 jeune, 1 solution, le gouvernement avait déjà annoncé le doublement de son nombre de bénéficiaires en 2021, grâce à l’assouplissement des critères d’éligibilité : 200 000 jeunes étaient depuis concernés.
« Accompagnement de notre jeunesse, meilleure prise en charge des aînés : c’est un nouveau pacte français entre les générations qu’il nous faut bâtir pour notre nation », a poursuivi M. Macron.
« Quant à nos aînés et nos concitoyens en situation de handicap, trop souvent confrontés à une solitude sans solution, nous leur devons une grande ambition humaniste pour l’autonomie, un accompagnement renforcé pour le maintien à domicile, des maisons de retraite modernisées », a ajouté le chef de l’Etat, esquissant une réforme de la prise en charge de la perte d’autonomie.
Promis en 2018 et depuis plusieurs fois repoussé, le projet de loi qui vise à réformer l’aide aux personnes âgées, en établissement comme à domicile, est très attendu par des professionnels durement éprouvés par la crise du Covid-19.
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