L’engouement pour le livre d’occasion ne faiblit pas. La Fnac, qui vend déjà – de façon encore modeste – des articles de seconde main (ordinateurs, télévisions, téléphones…), a annoncé la semaine dernière un partenariat avec la start-up La Bourse aux livres. Les clients pourront déposer dans la librairie des 149 boutiques Fnac les ouvrages qu’ils souhaitent recycler moyennant finance et La Bourse aux livres se chargera de leur trouver un acquéreur.
Pourtant, la Fnac n’a pas l’intention pour l’instant de commercialiser des livres d’occasion dans ses propres rayons, comme le fait Gibert Joseph, par exemple. « Nous n’avons pas de raison de réduire les linéaires de livres neufs dans nos magasins », explique Stéphanie Laurent, directrice des produits culturels de la Fnac. « Nous vendons déjà des livres d’occasion sur différentes places de marché, dont RecycLivre, Momox, la Bourse aux livres… », ajoute Katell Bergot, directrice seconde vie du groupe Fnac Darty. Elle estime que les clients gagneront environ 30 euros par colis apporté. S’ils sont adhérents à la Fnac, ils bénéficieront aussi d’un bon cadeau de 3 euros.
Avec de tels points de collecte, la Fnac se donne une image de groupe engagé dans l’économie circulaire et lui permet d’approcher de nouveaux clients. Ces lecteurs qui se débarrassent d’une petite partie de leur bibliothèque achèteront sans doute d’autres livres pour les remplacer.
Avec de tels points de collecte, la Fnac se donne une image de groupe engagé dans l’économie circulaire et lui permet d’approcher de nouveaux clients
Alexandre Taillandier, cofondateur de La Bourse aux livres, s’est lancé voilà moins de deux ans quand il s’est aperçu que, « chaque année, 142 millions de livres sont détruits, mis au pilon », explique-t-il. Pour l’heure, il a revendu 350 000 livres de seconde main et l’accord avec la Fnac ne peut que lui donner un coup de pouce.
Selon une étude de Xerfi publiée en décembre 2020, le livre représente 12 % du marché total de l’occasion en France, soit 888 millions d’euros. Un tel attrait s’explique, selon le cabinet d’audit, par un souci environnemental, une recherche de livres épuisés, mais surtout par les économies réalisées, « de l’ordre de 50 % par rapport au prix du neuf ».
Il vous reste 56.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.