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Reconversion

Les gymnastes se battent en retraite

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Jeux Olympiques de Tokyo 2021dossier
Epuisées, la plupart des athlètes doivent stopper leur carrière dès la fin de l’adolescence. Pour réussir à tourner la page, les jeunes femmes peuvent cependant s’appuyer sur les compétences qu’elles ont acquises dans le sport.
par Dany Tougeron
publié le 4 août 2021 à 8h20

Loan His a la gymnastique dans la peau. Cinq anneaux olympiques tatoués à l’encre noire sur son avant-bras gauche, soulignés par la mention Rio 2016, qui rappellent sa participation aux Jeux brésiliens. Championne de France 2015, médaillée de bronze par équipes aux championnats d’Europe 2016, la jeune femme de 22 ans liste ses exploits passés, plongée dans un café noir, à la terrasse d’une brasserie qui touche la gare RER de Vincennes, dans le Val-de-Marne. «On venait souvent par ici avec les copines de la gymnastique», explique-t-elle. Dans l’imposant espace boisé qui jouxte la gare se trouve l’Institut national du sport (Insep), où elle a terminé son adolescence. C’est ici que la galère a commencé. Ici que sa carrière s’est terminée.

Comme beaucoup, Loan His a commencé la gymnastique très tôt, dans un club de baby-gym nantais, pour faire comme son grand frère. Elle a ensuite suivi ses parents sur l’île de la Réunion, avant d’être repérée pour ses capacités sportives. A seulement 11 ans, elle laisse famille et amis et plie bagage pour le pôle espoir de Toulon, qu’elle ne quittera qu’en 2016, à sa fermeture, pour rejoindre la région parisienne et son centre d’entraînement olympique.

Ses mésaventures débutent à l’hiver précédant les Jeux de Rio. Loan His se fait mal aux pieds sur une réception. On lui décèle une inflammation, puis une fracture de fatigue. Pas de quoi stopper ses ambitions. Elle serre les dents et prend, affaiblie, la direction du Brésil. Une 11e p

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