Alimentation : les maux de ventre du « made in France » Contenu réservé aux abonnés
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Produire localement, vendre localement, manger des produits locaux. Le discours cocardier en matière alimentaire est très présent. Il s'est accentué pendant la crise sanitaire. Quelle réalité recouvre-t-il ? La France est-elle en passe de recouvrer son autonomie alimentaire ?
La France peut-elle reconquérir son autonomie alimentaire ? C'est le grand voeu d'Emmanuel Macron, qui, le 12 mars 2020, à la veille du premier confinement, jugeait comme « une folie de déléguer notre santé ou notre alimentation à d'autres ». Il avait alors engagé les acteurs concernés à « en reprendre le contrôle », reprenant le mot d'ordre des partisans du Brexit.
Depuis, les restrictions sanitaires se sont succédé et la relocalisation de l'industrie agroalimentaire fait l'objet de toutes les attentions. On a vu fleurir les mises en avant des produits français, entendu chanter les mérites des circuits courts et vanter les qualités des denrées agricoles tricolores. Pourtant, les chiffres tranchent avec le discours ambiant, et montrent au contraire une nouvelle dégradation de la balance commerciale agroalimentaire. En 2020, la France a moins exporté, mais pas moins importé qu'en 2019. L'exportation est passée en un an de 63,9 milliards d'euros à 60,5 milliards (- 5 %), tandis que l'importation s'est maintenue à 55 milliards.
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