Entre-soi, inégalités, ghettoïsation : enquête sur la grande fracture de l’école française

Pupils wait as they respect social distancing before a speech of the headmistress  as secondary schools in Hauts de France gradually reopen after a new lifting of restrictions due to the Covid-19 pandemic caused by the novel coronavirus came into effect. Beaucamps-Ligny, France, on June 2, 2020.
Des eleves attendent tandis qu ils respectent les distanciations sociales avant que la directrice parle alors que les colleges reouvrent apres une nouvelle levee du confinement du a la pandemie de Covid-19. Beaucamps-Ligny, France, 2 juin 2020.

Pupils wait as they respect social distancing before a speech of the headmistress as secondary schools in Hauts de France gradually reopen after a new lifting of restrictions due to the Covid-19 pandemic caused by the novel coronavirus came into effect. Beaucamps-Ligny, France, on June 2, 2020.
Des eleves attendent tandis qu ils respectent les distanciations sociales avant que la directrice parle alors que les colleges reouvrent apres une nouvelle levee du confinement du a la pandemie de Covid-19. Beaucamps-Ligny, France, 2 juin 2020. JULIE SEBADELHA/HANS LUCAS

Enquête  Inégalités entre élèves comparables à celles de pays en développement, ségrégation croissante entre enfants riches et enfants pauvres… Le délitement « séparatiste » de l’école menace les fondements du pacte républicain. Et les partisans d’une politique active de mixité sociale dans l’Education nationale commencent à se faire entendre.

Des députés de la « gauche » macroniste qui promeuvent un grand texte sur l’égalité des chances – contrepoint à celui sur le séparatisme. Des collectifs de parents, à Paris, Lyon, Montpellier, qui réclament une « loi SRU » pour l’école : soit l’imposition d’un seuil minimal de mixité sociale dans les établissements, comme cela se fait pour le logement, afin de passer outre la pusillanimité des élus locaux. Le directeur de l’académie de Paris, auditionné début juin à l’Assemblée, qui reconnaît que ce serait une idée face aux niveaux de ségrégation scolaire record de la capitale… Et, miracle, le ministre de l’Education nationale lui-même, qui, après avoir ouvertement ignoré la question pendant quatre ans, évoque dans sa circulaire de rentrée la nécessité de « renforcer la mixité sociale des établissements les plus favorisés », notamment en donnant priorité aux demandes de dérogation des boursiers.

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Rêvons un peu. Et si ce sujet surprise allait s’imposer aux candidats en cette année présidentielle ? Les scénaristes de l’excellente série « Baron noir », diffusée de 2016 à 2020, ont imaginé beaucoup de choses. Un Emmanuel Macron au féminin, une gauche et une droite traditionnelles laminées, un surgissement populaire façon « gilets jaunes », mais aussi, plus osé, un PS revenant au premier plan en se saisissant d’un dossier brûlant : le dé…

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