Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Covid-19 : la rentrée repoussée au 13 septembre dans les Antilles françaises et en Guyane, le confinement prolongé à la Guadeloupe

En raison de taux d’incidence inédits, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé le report de la rentrée scolaire à la Guadeloupe, à la Martinique, à Saint-Barthélemy ainsi que « dans les zones rouges de Guyane ».

Le Monde avec AFP

Publié le 25 août 2021 à 14h10, modifié le 26 août 2021 à 07h51

Temps de Lecture 3 min.

Alors que la situation sanitaire en France métropolitaine montre les premiers signes de stabilisation, celle des Antilles françaises inquiète toujours. En raison de taux d’incidence jamais atteints jusqu’à présent, le gouvernement a annoncé, mercredi 25 août, le report de la rentrée scolaire au 13 septembre à la Guadeloupe, à la Martinique, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy ainsi que « dans les zones rouges de Guyane ». « Nous sommes satisfaits d’avoir été entendus », a déclaré Valérie Vertale-Loriot, cosecrétaire académique du SNES, le syndicat national des enseignants du second degré, à la Martinique, demandant cependant des « précisions sur l’organisation ».

Outre le report de la rentrée, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a ajouté, lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres, que l’état d’urgence sanitaire serait prolongé « jusqu’au 15 novembre aux Antilles, en Guyane et en Polynésie française », avec un projet de loi présenté « la semaine prochaine ».

A la Guadeloupe, le confinement est prolongé jusqu’au 19 septembre pour tenter d’enrayer la propagation du coronavirus dans l’île, a annoncé mercredi le préfet de région Alexandre Rochatte, lors d’une conférence de presse. L’épidémie connaît une « légère diminution » mais reste toujours « préoccupante », a fait savoir Valérie Denux, directrice générale de l’agence régionale de santé de Guadeloupe, lors de la même conférence de presse hebdomadaire. « Il semble que nous ayons passé le pic des contaminations », mais le pic des hospitalisations connaît toujours un décalage de plusieurs jours, a-t-elle ajouté.

Lors de la conférence de presse, la rectrice d’académie, Christine Gangloff-Ziegler, a donné des précisions sur la rentrée des classes à la Guadeloupe. « A compter du 13 septembre, la rentrée se fera majoritairement en distanciel, avec la possibilité de faire de l’accueil en présentiel pour les enfants » de manière « ponctuelle », a-t-elle détaillé, évoquant un groupe de travail pour établir les modalités d’un « protocole renforcé ».

  • Une situation « dramatique » en outre-mer

M. Attal a attribué « la situation dramatique dans plusieurs territoires ultramarins, dans les Antilles et en Polynésie française » notamment, à « la sous-vaccination [qui] fait des ravages » dans ces territoires.

Mardi, un « vaccinobus » a commencé à sillonner la Martinique. Seuls 22,51 % des habitants de 12 ans et plus y ont un parcours vaccinal complet. « Une majorité de la population n’est pas encore convaincue », a regretté sur RTL Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale. Selon lui, « il faut recourir à des ambassadeurs, des personnes proches culturellement de ces populations qui viennent les convaincre : Teddy Riner, Lilian Thuram, tous les judokas qui ont gagné à Tokyo, des artistes, des personnalités culturelles… ».

Si le taux d’incidence commence à « refluer légèrement » grâce « au confinement », la situation « reste néanmoins très grave », a ajouté M. Attal, notamment en Polynésie, où « le taux d’incidence est colossal », s’élevant à 2 800 pour 100 000 habitants. Dans ce territoire ultramarin, où la rentrée scolaire avait eu lieu il y a deux semaines, l’ensemble des établissements scolaires ont de nouveau été fermés, lundi. « Nous sommes également très vigilants quant à la situation en Guyane, où le taux d’incidence, qui dépasse 400, a augmenté de 40 % en une semaine », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Attal a insisté sur « la solidarité nationale » mise en place ces dernières semaines, avec l’envoi de « centaines de soignants en renfort sur place pour organiser des évacuations et garantir l’approvisionnement en oxygène ».

Le contexte sanitaire est moins pesant en France métropolitaine, mais un pic des hospitalisations est attendu d’ici à « quelques jours », a prévenu le ministre de la santé, Olivier Véran. Le nombre d’hospitalisations de patients atteints du Covid-19 a grimpé à 11 066, avec l’arrivée de 1 145 malades entre lundi et mardi.

  • Une troisième dose de vaccin sera nécessaire « pour une grande partie » des vaccinés, juge le président du conseil scientifique

Le bout du tunnel de l’épidémie de Covid-19, ce sera dans le « courant 2022 », à condition qu’un nombre suffisant de pays mettent en œuvre une politique de vaccination rigoureuse, mais aussi grâce aux médicaments qui devraient arriver en fin d’année, a estimé mercredi le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. En attendant, le professeur d’immunologie, interrogé sur France 2, a recommandé la prudence avec les retours de vacances, ainsi que la rentrée scolaire, et jugé très opportun d’administrer « une troisième dose [à] une grande partie de la population vaccinée ».

Newsletter
« Chaleur humaine »
Comment faire face au défi climatique ? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet
S’inscrire

La troisième dose « va d’abord concerner les plus âgés », en raison de la baisse avec l’âge de la réponse immunitaire aux vaccins, a expliqué M. Delfraissy, soulignant qu’il s’agirait d’un « rappel pour restimuler » la production d’anticorps. Certaines études montrent qu’avec le temps le vaccin « protège [encore] bien contre les formes sévères et graves mais moins bien contre l’infection », a-t-il rappelé.

Mardi, la Haute Autorité de santé a recommandé l’administration d’une dose de rappel à partir de 65 ans, « ainsi que pour toutes les personnes présentant des comorbidités augmentant le risque de formes graves et de décès ».

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.