Après avoir découvert le protocole sanitaire de la rentrée, Vanessa, 37 ans, s’est effondrée. Elle ne le trouve «pas du tout à la hauteur». A partir de jeudi, c’est le niveau 2 du protocole – sur les quatre prévus en fonction de la circulation du virus – qui s’applique pour toute la métropole : respect des gestes barrières, cours à effectif complet et port du masque obligatoire à l’intérieur dès l’élémentaire, et à l’extérieur si les communes l’imposent en centre-ville. «Je suis tombée des nues. J’ai pleuré toute la journée», admet cette mère bordelaise de deux enfants de 5 et 8 ans, qui garde les yeux rivés sur les études épidémiologiques.
Selon l’Institut Pasteur, les enfants pourraient représenter la moitié des contaminations à l’automne. La réanimatrice et membre du Conseil scientifique Lila Bouadma s’attend, elle, à 50 000 contaminations d’enfants par jour à la rentrée. Logique, les moins de 12 ans n’ont pas accès à la vaccination et le variant delta est très contagieux. Les enfants sont donc plus à risque d’être infectés mais ils sont peu symptomatiques et les cas graves restent rares. Preuve en est, les moins de 19 ans représentent 1