A partir de cette semaine, Hayden ira à l’école une heure et demie chaque matin et dans un institut spécialisé deux après-midi par semaine. Une scolarisation nettement insuffisante, pourtant obtenue de haute lutte par sa mère. Car l’année dernière, c’était pire : il ne bénéficiait que d’une heure et demie par semaine. De pure garderie, qui plus est. Isolé de ses camarades, dans la bibliothèque, en compagnie de son seul AESH (accompagnant d’élève en situation de handicap), le garçon de 9 ans faisait exclusivement… des puzzles. «Encore une année de perdue, socialement et au niveau des apprentissages», regrette Ophélie, sa mère, installée dans le Jura.
Cette situation est loin d’être anecdotique. «Beaucoup d’enfants sont scolarisés sur des temps très partiels», constate Sonia Ahéhéhinnou, porte-parole de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei). Cette fédération d’associations représentant les personnes ayant un handicap mental a lancé dans le courant de l’été la troisième édition de son opération #JaiPasEcole, invitant les familles à témoigner sur un site dédié, marentree.org, des défauts de scolarisation de leurs enfants. Des centaines de récits sont en ligne.
Depuis la loi du 11 février 2005, qui donne le droit à tout enfant handicapé d’être scolarisé dans u