Apprentissage : Castex annonce la prolongation des aides pour 6 mois, jusqu’au 30 juin

Cette prime de 5000 euros pour un mineur, 8000 pour un majeur, avait déjà été reconduite au printemps jusqu’en décembre 2021.

Le Premier ministre, ici le 3 septembre 2021, a annoncé ce lundi la prolongation des aides pour l'apprentissage. AFP/Jean-François Monier
Le Premier ministre, ici le 3 septembre 2021, a annoncé ce lundi la prolongation des aides pour l'apprentissage. AFP/Jean-François Monier

    Le Premier ministre Jean Castex a annoncé, lundi lors d’un discours au salon Global Industrie à Lyon, la prolongation pour six mois, jusqu’au 30 juin 2022, des aides de France Relance pour l’apprentissage. La prime prévue dans le cadre du plan « un jeune, une solution » de 5000 euros pour un mineur, 8000 pour un majeur, ce qui rend le coût de la première année quasi nul, avait déjà été reconduite au printemps jusqu’en décembre 2021.

    « Les résultats sont là » en matière d’insertion professionnelle grâce à ce plan, s’est félicité le Premier ministre, en soulignant un « record historique » de plus de 500 000 contrats d’apprentissage ou d’alternance signés (525 600 jeunes en 2020, soit 42 % de plus qu’en 2019, selon des données de la Dares).

    Une performance saluée à l’époque par Emmanuel Macron : « Pour la première fois, la France passe la barre des 500 000 apprentis recrutés, avait-il réagi sur Twitter. Continuons pour assurer un meilleur avenir professionnel à nos jeunes ».

    « Nous croyons à l’apprentissage, a encore affirmé Jean Castex ce lundi, en annonçant la prolongation du dispositif. 2,6 millions de jeunes ont à ce jour directement bénéficié d’aides de France Relance pour l’emploi, l’insertion ou la formation ».

    L’apprentissage est accessible aux jeunes de 16 à 29 ans

    La hausse des contrats est en partie la conséquence de la réforme de 2018 qui a libéralisé l’apprentissage à la fois sur les conditions d’entrée et sur l’offre de formation. Accessible aux jeunes de 16 à 29 ans, l’apprentissage repose sur le principe de l’alternance entre enseignement théorique et formation au métier chez l’employeur avec lequel l’apprenti a signé son contrat.

    Le dispositif est jugé efficace pour l’insertion professionnelle - six mois après leur sortie d’un Centre de formation des apprentis (CFA), 62 % des apprentis sont en emploi salarié - mais il a longtemps souffert d’une image dégradée.

    Des fonds supplémentaires pour le programme « Territoires d’industrie »

    Venu poser les jalons d’une réindustrialisation qui se voudrait respectueuse du climat, le chef du gouvernement est intervenu en clôture d’une séance plénière du Conseil national de l’Industrie (CNI) inauguré lundi matin par Agnès Pannier-Runacher, la ministre chargée de l’Industrie. Jean Castex en a profité pour annoncer que le gouvernement allait injecter 150 millions d’euros supplémentaires dans le programme « Territoires d’industrie » qui permet notamment de relancer de nouvelles activités dans des bassins frappés par des restructurations.

    Vantant « un excellent exemple de partenariat entre l’État et les régions », le Premier ministre a souligné que depuis le lancement du dispositif « 1080 projets ont déjà été financés, autant d’usines ou d’ateliers qui sortent de terre partout sur le territoire ». Lancée fin 2018 par l’Etat, la banque des territoires et sept opérateurs nationaux, « Territoires d’industrie » est un dispositif public pour accélérer le développement industriel et donner une nouvelle impulsion à des territoires en difficulté, villes moyennes et zones rurales pour la plupart.

    L’enveloppe initiale de 400 millions d’euros avait déjà été réabondée de 150 millions en mai 2021. Cette nouvelle annonce permettra de repêcher certains de ces projets, notamment dans les territoires les plus touchés.