Vingt-quatre Éqlaat pour conseiller les acheteurs d’aides techniques

Publié le 31 août 2021 par Franck Seuret
Les professionnels des Éqlaat accompagneront les acheteurs d'aides techniques, de l'évaluation des besoins au suivi après livraison, en passant par la recherche de financement. © DR

Les personnes âgées et les personnes handicapées ayant le projet d’investir dans une aide technique pourront demander conseil à une équipe de professionnels indépendants… Si elles ont la chance d’habiter à proximité d’une des 24 Éqlaat dont l’expérimentation, prévue pour durer deux ans, démarre le 1er septembre.

Vous avez aimé les Cicat (centres d’information et de conseils en aides techniques) ? Vous allez adorer les Éqlaat ! Tout comme les Cicat, ces équipes locales d’accompagnement sur les aides techniques (Éqlaat) ont vocation à épauler les personnes handicapées et les personnes âgées dans leur projet d’achat ou de location d’un fauteuil roulant, d’un siège de douche ou bien encore d’une synthèse vocale. Vingt-quatre Éqlaat vont démarrer leurs activités début septembre, pour deux années.

Trop peu de personnes conseillées par un professionnel spécialisé et non commercial

Cette expérimentation repose sur un constat largement partagé. Seule une minorité des personnes ayant besoin d’une aide technique sont conseillées par un professionnel spécialisé qui n’a aucun intérêt commercial. Celles qui ont séjourné dans un service de soins de suite et de réadaptation, qui vivent dans un établissement médico-social, ou bien encore qui ont la chance d’avoir été accueillies par l’un des 21 Cicat existants.

Vingt-quatre lauréats de l’appel à projets

Dans leur rapport sur le sujet, remis en octobre 2020, Philippe Denormandie et Cécile Chevalier préconisaient donc de renforcer « l’offre d’évaluation des besoins et d’accompagnement au choix et à l’usage des aides techniques ». Cinq mois plus tard, le ministère des Solidarités lançait l’appel à projets. Et fin juin, il dévoilait la liste des 24 lauréats.

« Un accompagnement de A à Z  »

Contrairement aux Cicat, dont les modalités d’intervention diffèrent selon leurs sources de financement, les Éqlaat fonctionneront tous sur le même modèle, défini par un cahier des charges d’une vingtaine de pages. « Nous garantirons un accompagnement de A à Z des personnes qui nous solliciterons », résume Alexandre Joos, ergothérapeute chez Hacavie, un des lauréats de l’appel à projets.

Évaluation à domicile et recherche de financements

Les équipes assureront, en effet, des évaluations et des essais à domicile ou sur le lieu de travail. De plus, elles participeront à la recherche de financements (Sécurité sociale, mutuelle, Apa, PCH…).

Une fois que le fournisseur aura livré et réglé le produit commandé, l’ergothérapeute s’assurera que l’utilisateur ainsi que ses aidants familiaux et professionnels l’ont bien pris en en main. Il assurera une formation, si nécessaire. Trois mois, puis six mois plus tard, l’équipe recontactera la personne pour s’assurer que tout se passe bien.

Quarante-cinq structures pour conseiller

Pour le moment, ces Éqlaat ne remplacent pas les 21 Cicat qui continuent à fonctionner. Certains centres ont d’ailleurs mis en place une de ces 24 équipes, en complément de leur activité.

Ce sont donc désormais 45 structures qui vont pouvoir conseiller les personnes âgées et les personnes handicapées, quels que soient leur âge et leur situation (aucune prescription n’est nécessaire). C’est mieux… mais cela reste bien peu au vu de l’étendue des besoins.

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