Vidéo sur mobile : un format incontournable, des formations pour monter en compétences
En quelques années, la vidéo sur mobile s’est démocratisée. Devenue outil d’information autant que marketing, elle a un rôle à jouer dans les nouveaux enjeux des entreprises.
Pour comprendre l’évolution de la vidéo sur mobile et les compétences associées, nous nous sommes entretenus avec Laurent Clause, formateur pour LaClick, journaliste et professionnel de la vidéo sur mobile, et Joël Nadal, responsable marketing, communication et digital du groupe Aden Formations.
LaClick est la filière de formation dans le numérique, l’informatique et le digital d’Aden Formations. Deux parcours sont proposés : l’un pour apprendre à créer des mini-vidéos sur mobile (axées sur les réseaux sociaux) et l’autre pour réaliser des vidéos professionnelles sur smartphone.
La vidéo sur mobile, entre évolution technologique et effet générationnel
Aujourd’hui, les vidéos postées sur Internet sont principalement visionnées sur smartphone. Depuis plusieurs années déjà, le mobile a supplanté la télévision, particulièrement chez les jeunes. L’instantanéité apportée par les plateformes a participé à faire évoluer les habitudes des consommateurs. « Les écrans ont accoutumé les plus jeunes à pouvoir zapper, à changer rapidement de contenu, à scroller dans un flux sur les réseaux sociaux, à consommer et grapiller de l’information un peu partout », analyse Laurent Clause.
L’autre élément qui explique la démocratisation de la vidéo sur mobile est le matériel à portée de main : « on a tous dans la poche, depuis des années, une caméra HD voire ultra HD, qui nous permet de faire des images qui tiennent autant la route que celles réalisées avec un très bon appareil photo. La seule chose pour réussir à faire des vidéos comme des professionnels, c’est comprendre et apprendre la grammaire de l’image, la façon de raconter des histoires ». De la vidéo sur mobile et de l’utilisation plus accrue des réseaux sociaux naissent des séquences vidéo de plus en plus courtes. C’est aussi l’émergence de nouveaux codes avec un recours aux formats portrait ou carré presque systématique, qui demandent un travail spécifique en termes de réalisation. « Compte tenu de l’étroitesse du champ, ces formats impliquent de capter davantage d’images », explique Laurent Clause. Il semble également plus simple et plus logique de produire ce contenu destiné à un visionnage sur smartphone à l’aide de ce même outil, qui permet, par ailleurs, de filmer directement avec les propriétés requises.
De nouveaux enjeux pour les entreprises et les marques
Pour toucher cette clientèle jeune, les marques ont dû s’implanter sur les réseaux sociaux et s’adapter aux codes qui les caractérisent. « Aujourd’hui, les plateformes sont devenues le premier vecteur de communication, y compris pour les marques », déclare Laurent Clause. « Avec l’ensemble des réseaux sociaux, il y a matière à diffuser du contenu et le smartphone est encore l’outil le plus simple pour le générer. Et surtout le moins cher. » Pour le spécialiste, le format court et la succession très rythmée des plans pour retenir l’attention jouent un rôle clé dans les enjeux marketing des entreprises.
Nombreuses sont les organisations qui sont conscientes de ce qui se joue avec la vidéo sur smartphone et souhaitent former leurs équipes de communication ou marketing. En résulte des formations qui rassemblent un public éclectique. « Au fil des années, j’ai vu des particuliers vouloir se former à cette discipline, puis des grands groupes et plus récemment des institutions publiques, notamment des collectivités territoriales qui souhaitent que leurs responsables ou chargés de communication montent en compétences », nous explique Laurent Clause. Car il y a bien quelque chose qui doit être souligné, selon le formateur : « il ne suffit pas de cliquer sur le bouton Enregistrer ».
Une formation axée sur la narration audiovisuelle
Dans les formations qu’il donne pour LaClick, Laurent Clause s’appuie sur des exemples concrets et des analyses de vidéos afin de prendre du recul sur les images, comprendre comment elles sont capturées et pourquoi elles retiennent l’attention. « Il y a deux informations que j’aime donner en début de formation. Sur Facebook, 50 % des internautes passent à autre chose au bout de 3 secondes de vidéo. Et lorsque l’on montre quelqu’un qui parle face caméra, les gens décrochent au bout de 10 secondes en moyenne », raconte Laurent Clause. Au-delà d’un format qui semble à la portée tous, la vidéo sur mobile se doit donc de raconter quelque chose, de capter les internautes, et cela passe par l’illustration des propos afin de la dynamiser. Le journaliste précise que les formations sont composées de trois temps forts :
- une analyse rapide des aspects techniques du smartphone,
- une étude approfondie de la grammaire de l’image et de la narration audiovisuelle,
- une dernière partie est réservée aux accessoires et à l’importance de s’équiper d’un grip, d’un trépied et d’un micro.
Découvrez le programme complet de la formation
Les compétences acquises sont vastes. « En 2 ou 3 jours, ces formations parcourent un champ de compétences qui correspond à 5 ou 6 métiers : réalisateur, journaliste, cadreur, ingénieur du son, monteur et voix off », déclare le formateur. Pour Joël Nadal, responsable marketing, communication et digital du groupe Aden Formations, il était indispensable que les membres de son équipe suivent la formation dispensée par Laurent Clause. « Nous avions besoin de proposer des contenus plus innovants que des posts classiques et nous devions nous appuyer sur un outil qui permet une grande mobilité pour pouvoir filmer dans nos différents campus en régions, comme le permet un smartphone, nous confie-t-il. Lors de la formation, les membres de mon service ont appris à réfléchir en amont des tournages, à préparer une vidéo, mais aussi à monter directement sur smartphone. Nous avons vraiment gagné en rapidité et en pertinence de contenu ».
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