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En chiffres

L'emploi salarié en France supérieur de 100.000 à son niveau d'avant crise

Les chiffres révisés publiés ce mercredi par l'Insee font état d'une augmentation de 1,1 % de l'emploi salarié au deuxième trimestre, avec 289.400 emplois supplémentaires. Cette hausse est particulièrement marquée dans le privé (+1,4 %), avec un emploi salarié qui dépasse de 0,4 % son niveau de fin 2019.

L'emploi salarié a notamment bondi dans l'hébergement-restauration (+11,7 %, soit +118.300 emplois).
L'emploi salarié a notamment bondi dans l'hébergement-restauration (+11,7 %, soit +118.300 emplois). (LOIC VENANCE/AFP)

Par Les Echos

Publié le 8 sept. 2021 à 08:54Mis à jour le 8 sept. 2021 à 13:02

Il y a un mois, le gouvernement se félicitait des chiffres de l'emploi salarié du privé, soulignant qu'ils étaient presque revenus au niveau d'avant crise. La révision des données du premier semestre publiée par l'Insee mercredi montre qu'en réalité, ce niveau a même été sensiblement dépassé dès juin, ce dont s'est aussitôt félicitée la ministre du Travail, Elisabeth Borne.

Entre fin mars et fin juin 2021, l'emploi salarié a ainsi augmenté de 1,1 %, soit une hausse de 289.400. La hausse atteint 1,4 % pour le seul emploi salarié privé (+265.100), contre 1,2 % estimé début août . A cette légère révision s'ajoute celle plus substantielle concernant le premier trimestre : les créations d'emplois, estimées à moins de 90.000 postes, sont finalement proches de 150.000.

Au final, l'emploi salarié privé était donc fin juin 2021 supérieur de 0,4 % à son niveau de fin 2019 (+85.800 emplois). Une tendance confirmée par l'Acoss (avec un champ statistique un peu plus large) : les effectifs salariés s'accroissent selon elle de 1,5 % sur le trimestre, soit + 271.700 postes, après + 0,9 % au premier trimestre. Ils sont désormais sensiblement supérieurs à leur niveau d'avant crise (+ 0,5 %), soit +102.000 postes. Un résultat inespéré.

L'emploi du secteur public dépasse, de son côté, de 1 % son niveau d'avant crise, avec une hausse de 1,4 % au deuxième trimestre.

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L'intérim toujours en dessous de 2019

Dans le détail, au deuxième trimestre, l'intérim, boussole du marché de l'emploi, a continué de se redresser (+2,4 %) pour le cinquième trimestre consécutif souligne l'Insee, mais à un rythme plus modéré qu'à la fin 2020. Ces hausses successives ne suffisent toutefois pas à combler l'effondrement du premier trimestre 2020 (-40,3 %) : le niveau de juin 2021 reste ainsi inférieur de 2,9 % à celui de fin 2019 (-22.700 emplois).

Selon la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), la dynamique de l'intérim est variable selon les secteurs. L'emploi intérimaire dépasse ainsi son niveau d'avant crise dans le secteur des services (+2,2 % par rapport à fin 2019). Au contraire, il reste inférieur au niveau de fin juin 2019 dans l'industrie et la construction (-7,1 % dans l'industrie et -6,7 % dans la construction).

L'emploi industriel toujours pénalisé

Hors intérim, l'emploi salarié a augmenté dans tous les secteurs au deuxième trimestre et il dépasse son niveau d'avant crise sauf dans l'industrie. Dans le tertiaire marchand, hors intérim, il a fortement crû au deuxième trimestre (+2 %, soit +234.700 emplois). Il a bondi notamment dans l'hébergement-restauration (+11,7 %, soit +118.300). Au total, l'emploi dans le tertiaire marchand dépasse son niveau d'avant crise de 0,3 % (+32.200).

Dans la construction , l'emploi a augmenté au deuxième trimestre, mais de façon nettement plus ralentie qu'au premier (+0,2 %, après +2,1 %). Il se situe néanmoins à +4,5 % par rapport à son niveau de fin 2019 (+64.600). Dans l'industrie, l'emploi est resté stable (+0,1 %) et demeure inférieur de 1,5 % (-48.600) à son niveau d'avant crise.

Les Echos

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