Diplômés d’une – voire deux – licences, parfois avec mention, de nombreux étudiants se retrouvent dans l’impossibilité de poursuivre leurs études avec un master. Les motifs de refus de leurs candidatures : des résultats insuffisants, un projet professionnel incohérent avec le master… ou un simple manque de place.

Le « droit à la poursuite d’étude », une fausse réalité ?

La sélection instaurée à l’entrée du M1 par la réforme de 2016 avait pourtant comme objectif de garantir « le droit à la poursuite d’étude » de manière à ce qu’aucun étudiant ne se retrouve « sans solution. »

Pourtant, de nombreux étudiants sont confrontés à des refus par dizaine – même ceux présentant un bon dossier. Les filières les plus concernées sont celles dites « en tension », comme le droit ou la psychologie. Face à cette situation, beaucoup ont exprimé leur incompréhension et leur détresse sur les réseaux sociaux.

Une pétition adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a également été lancée. Le texte réclame notamment une augmentation des places et des moyens en master, une plateforme semblable à Parcoursup pour « une gestion nationale des candidatures » et une « professionnalisation des licences pour permettre une réelle orientation et sortie à bac+3. »

Le recours comme dernière option

Les étudiants n’ayant pas obtenu de réponse favorable peuvent saisir le rectorat pour se voir proposer une solution de recours. Mais là encore, le dispositif ne tient pas toujours ses promesses : selon une enquête du Hcéres, son efficacité est « limitée » et des étudiants se retrouvent toujours sans solution même après avoir fait appel. Et les conditions pour saisir le rectorat ont été durcies cette année : il faut désormais avoir postulé à cinq formations (au lieu de deux).

En outre, le nombre de recours engagés a fortement augmenté ces dernières années.

La plateforme SOS inscription, créée par plusieurs syndicats étudiants dont l’UNEF, propose de « conseiller et accompagner » les étudiants confrontés à des problèmes d’accès à l’enseignement.

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