La colère d’Alexandra, sans master à la rentrée : «Étudier en France est un droit, pas un privilège»
Alexandra, 22 ans, manifestera ce lundi sur le campus de Nanterre (Hauts-de-Seine). Comme 1 500 étudiants en France, elle n’a pas été admise en master en dépit de bons résultats, d’un projet professionnel bien ficelé et d’une vingtaine de candidatures. Cette étudiante en psychologie, par ailleurs influenceuse sur TikTok, ne cache plus son exaspération.
Alexandra a passé d’étranges vacances d’été. « C’était le flou », lâche-t-elle, derrière ses mèches brunes et un sourire faussement enjoué. Après une année sous Covid, l’étudiante est enfin partie en vacances en août, près de Bordeaux (Gironde) avec sa mère, sans savoir si elle ferait sa rentrée à la faculté de Nanterre. En juin, ses vingt demandes d’entrée en master de psychologie, entre l’Île-de-France, Lille, Caen ou Rennes se sont soldées par des refus. Sur Twitter, dépitée, elle a posté le 5 juillet cette phrase sous le hashtag #EtudiantsSansMaster : « On va devoir se réorienter, abandonner ou perdre deux ou trois ans à attendre une place. Dans tous les cas, on est perdants. »
À 13 heures, ce lundi, elle protestera donc une deuxième fois aux côtés de dizaines de « sans-fac » de Nanterre pour demander qu’on lui octroie une place sur les bancs de l’université. Ce rassemblement se tient alors que le lendemain, ce mardi, est la date limite pour que le rectorat propose des formations aux étudiants qui n’ont obtenu aucune réponse positive partout en France et ont saisi la plate-forme trouvermonmaster.gouv.fr. Alexandra, elle, a eu beau faire cette démarche, elle a fait chou blanc. Le rectorat ne lui a fourni aucune piste concluante.
