Élisabeth Borne dégaine son plan pour le chômage de longue durée
La ministre du Travail compte renforcer la formation en entreprise et l'accompagnement de Pôle emploi.
Chose promise, chose due ! Après avoir à plusieurs reprises annoncé vouloir s'attaquer au chômage de longue durée, l'exécutif passe enfin à l'action. Élisabeth Borne a en effet dévoilé vendredi dans Le Parisien les contours de son « plan inédit pour les chômeurs de longue durée », qui s'articulera autour de la formation en entreprises et d'un accompagnement renforcé de Pôle emploi. S'attaquer à ce problème s'avère une nécessité tant il s'est aggravé avec la crise.
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Sur les 5,98 millions de demandeurs d'emploi inscrits dans les trois principales catégories (A, B et C) de l'opérateur au deuxième trimestre 2021, un peu plus de 3 millions sont sans activité depuis au moins un an, soit 309. 200 de plus depuis le début de la pandémie. Résultat : les demandeurs d'emploi de longue durée représentent désormais plus de 50 % des inscrits dans les catégories A, B et C, du jamais vu !
Diminuer la pénurie de recrutements
Une situation inacceptable alors que les entreprises se plaignent de ne pas trouver de main-d'œuvre. Pour l'exécutif, ces chômeurs représentent donc un vivier de candidats qui pourraient diminuer la pénurie de recrutements. Le premier axe de travail sera ainsi de « financer les entreprises qui formeront pendant plusieurs mois les demandeurs d'emploi de longue durée », a indiqué la ministre du Travail, qui reprend la proposition de la CPME d'intensifier les préparations opérationnelles à l'emploi (POE).
Ce dispositif né en 2009 consiste à proposer à un chômeur une formation de 400 heures maximum afin de développer ses compétences nécessaires et ainsi répondre à un besoin de recrutement identifié. Ce mécanisme, construit par Pôle emploi avec l'entreprise quand il est individuel (POEI) et avec la branche quand il est collectif (POEC), comporte une période d'immersion en entreprise et ouvre des droits au statut de stagiaire de la formation professionnelle.
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« C'est quelque chose qui fonctionne bien. Le taux de sorties positives d'une POEI avoisine les 85 %. Pour ce qui est des POEC, le taux est de 60% à 65%. Il faudra donc s'appuyer sur la réussite de la formule individuelle en l'élargissant collectivement », détaille le vice-président de la CPME, Éric Chevée. Autre défi : celui de l'étendre. Jusqu'à présent, le gouvernement se fixait comme objectif une cohorte annuelle de 65.000 chômeurs. Une goutte d'eau dans l'océan du chômage…
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Renforcer l'accompagnement des demandeurs d'emploi
Par ailleurs, l'exécutif souhaite également renforcer les périodes de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) pour les personnes sans activité. Ce dispositif permet à un chômeur de découvrir un métier pendant un mois ou de confirmer un projet professionnel en étant en immersion dans une entreprise. Il continue de toucher ses allocations-chômage (quand il en a) et l'entreprise est rétribuée pour l'accueil du demandeur d'emploi.
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Pour ce qui est du second volet du plan, la ministre du Travail compte renforcer l'accompagnement des demandeurs d'emploi par Pôle emploi, un classique en fin de quinquennat. Élisabeth Borne s'est engagée à ce que tous les inscrits depuis plus de 24 mois, soit 1,5 million de personnes, soient contactés par un conseiller d'ici la fin de l'année. « S'il s'agit d'envoyer un message, c'est évidemment possible mais, s'il s'agit d'un entretien, c'est bien plus compliqué sur ce laps de temps. Bien souvent, on est contraint d'alléger les procédures pour aboutir aux chiffres souhaités, c'est contre-productif », déplore Fabien Milon, délégué syndical FO.
En parallèle, Pôle emploi va déployer d'ici l'automne un « parcours de remobilisation » dans douze agences avant de l'étendre. Un dispositif qui se traduira par un changement de la manière dont sont suivis les chômeurs de longue durée afin de lever les freins psychologiques à la reprise d'emploi et de permettre un regain de confiance en soi.
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Vachement beau
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La baisse du chômage est possible, sauf que Madame la ministre n'a pas compris que pour baisser il faut du travail payé correctement. En effet le chômage ne cesse d'augmenter dans les catégories B,C,D,E etc... La première mesure est d'arrêter l'immigration et de donner un billet de retour aux clandestins installés dans notre pays. En 2 il faut créer des logements pour les travailleurs français et européens des HLMPTFE, loyer de 380€ maxi en studio, avec des services de lingeries mutualisés, et cela dans les zones de tensions ou le logement est onéreux. Il possible de commencer par des locaux légers type bungalow. En 3 il faut créer des conditions de déplacemenets pour les travailleurs 24h/24 en 7/7j avec des coûts de transports acceptables. En 4 il faut augmenter la plage d'ouverture des Pôle Emploi 6 jours sur 7 et de 6h00 à 22h00 avec des personnels faissant leur service national ( service national et militaire obligatoire pour tous).
latorpille
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aller plus que quelque mois après la retraite , je peut plus me pifret ces incapables
l'oeil13
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Et que fait la ministre du Travail pour limiter le travail au noir qui prospère.