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L’université de Liège, destination prisée des aspirants vétérinaires

Malgré les quotas et le système de tirage au sort, les Français affluent vers les formations vétérinaires belges. En particulier à Liège, seule université francophone à offrir un cursus complet dans ce domaine.

Par  (Bruxelles, correspondance)

Publié le 21 septembre 2021 à 07h15

Temps de Lecture 2 min.

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C’est jour de rentrée à la faculté de médecine vétérinaire de l’université de Liège. Sous le soleil généreux de septembre, Marine, en cinquième année, guide les arrivants à travers le campus. Parmi eux, de nombreux Français – ici, on les appelle les « non-résidents ». Leur présence en grand nombre dans les facultés vétérinaires de Belgique est un sujet politique sensible. En 2016, la Belgique francophone a limité à 20 % le nombre d’inscrits « non résidents » dans cette filière. Ces 20 % ne sont pas sélectionnés sur dossier, mais par tirage au sort. « En Belgique, il existe une crainte, du côté des politiques, qu’une sélection sur dossier revienne à sélectionner par la classe sociale », constate Georges Daube, l’ancien doyen de la faculté vétérinaire de Liège.

Sur le campus de Liège, qui compte 265 inscrits en première année, la cohorte de 53 Français se réjouit. Comme s’ils venaient de gagner au loto. « Je venais de commencer ma prépa à Metz, témoigne Alison. Quand j’ai su, il y a une semaine à 17 h 30, que j’étais tirée au sort, je n’ai pas hésité. Avec mes parents, on a directement commencé à chercher un appartement sur Liège. » Terminée la prépa.

Tous ces étudiants savent qu’en France, intégrer une école vétérinaire est un parcours du combattant. Ils considèrent que l’université de Liège leur offre plus de chances d’exercer ce métier que les différentes voies d’accès aux quatre écoles françaises. « En France, la préparation est énorme, les étudiants n’ont plus de vie et à la fin il y a peu d’élus », atteste Thibault. Lui devait commencer, cette année, une troisième année de licence de biologie en France, dans l’attente de passer le concours d’entrée aux écoles vétérinaires. Comme d’autres, il a pensé à s’exiler dans une université en Roumanie ou en Espagne ; mais les écoles y sont parfois très chères et n’ont pas toute bonne réputation. Admis à Liège, il n’a pas hésité. « Ici, les études sont en français, accessibles, de qualité, peu onéreuses [835 euros par an] et la Belgique, c’est juste à côté », énumère-t-il. Et pour exercer dans l’Hexagone, le diplôme belge est reconnu comme celui d’une école française.

La Belgique « sans hésiter »

En 2020, 23 % des nouveaux inscrits au tableau de l’ordre des vétérinaires en France avaient eu leur diplôme en Belgique. Plus particulièrement à Liège, seule université francophone du pays à proposer un cursus complet en médecine vétérinaire. Marine, notre guide, avait terminé en 2017 une première année de classe prépa en France. Elle a tout de même choisi de bifurquer vers Liège, « sans hésiter », après tirage au sort favorable. « En fin de prépa en France, j’avais un peu moins d’un tiers de chances d’être prise au concours. Ici, j’ai plus de chances de poursuivre mes études jusqu’au diplôme. »

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