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Au large de Saint-Nazaire, le premier parc éolien sort de mer

D’ici à fin 2022, 80 éoliennes offshore fourniront 20 % de la consommation électrique de Loire-Atlantique. Les premières fondations de ce parc de 78 kilomètres carrés et la sous-station ont été installées.

Par  (Saint-Nazaire)

Publié le 23 septembre 2021 à 16h51, modifié le 23 septembre 2021 à 20h05

Temps de Lecture 6 min.

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Une éolienne en construction est photographiée au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 21 septembre 2021.

Ils sont sortis de mer. Au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), une vingtaine de pieux jaunes s’élèvent à 25 mètres au-dessus de la surface de l’eau, dessinant un vaste quadrillage. Sur ces fondations se dresseront, à partir d’avril 2022, les toutes premières éoliennes offshore de France. « Ça fait plaisir de voir ça, sourit Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). La filière de l’éolien en mer démarre véritablement après de longues années d’attente. »

Sur la zone, quatre bateaux sont au travail. L’Innovation, un navire de 147 mètres de long monté sur des « jambes » reposant au fond de la mer, installe la 29e fondation. « Nous enfonçons un tube en acier de 7 mètres de diamètre à une profondeur à peu près équivalente à celle de la colonne d’eau qui est au-dessus, explique Olivier de La Laurencie, directeur du projet éolien en mer de Saint-Nazaire d’EDF Renouvelables. Cela peut se faire soit en forant, soit en battant, c’est-à-dire en tapant sur le pieu avec une sorte de gros marteau hydraulique. »

Ce parc de 78 kilomètres carrés, issu d’un appel d’offres lancé en 2011 et porté par EDF Renouvelables, Enbridge et CPP Investments, est le premier au monde à être construit essentiellement sur des fonds rocheux. Fin 2022, les 80 éoliennes situées sur le banc de Guérande, à entre 12 et 20 kilomètres de la côte, fourniront l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 700 000 personnes, soit 20 % de la consommation de la Loire-Atlantique. Une première étape cruciale pour le développement de la filière offshore alors que la France a pris un retard considérable par rapport à ses voisins européens, en raison notamment des recours juridiques et des lenteurs administratives. Sept parcs d’éolien posé – Saint-Nazaire, Fécamp, île d’Yeu-Noirmoutier, Saint-Brieuc, Courseulles-sur-Mer, Dieppe-Le Tréport et Dunkerque – doivent être mis en service d’ici à 2028, date à laquelle la feuille de route de la politique énergétique française prévoit une capacité installée de 5,2 à 6,2 gigawatts (GW). A l’horizon 2030, le Royaume-Uni ou l’Allemagne visent de leur côté 40 GW et 20 GW installés.

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Au large de la Loire-Atlantique, en face du Croisic, de Batz-sur-Mer et de Pornichet, la sous-station électrique réalisée par les Chantiers de l’Atlantique et GE Grid Solutions a été installée au centre du parc à la mi-août et une première partie des câbles qui relieront entre elles les éoliennes commencent à être déployés. A terre également, l’activité bat son plein. Sur le hub logistique opéré par General Electric (GE), le long de l’estuaire, 72 pales sont déjà entreposées. De longs modules blanc et rouge de 73 mètres de longueur, arrivés d’une usine espagnole de GE par bateau. Des dizaines de nacelles d’une puissance de 6 mégawatts (MW), des sortes de gros museaux sur lesquels seront accrochées les pales, sont également alignées au cordeau. La 80e sortira de l’usine de Montoir-de-Bretagne, à quelques kilomètres de Saint-Nazaire, d’ici un mois.

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