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Ecole à la maison : « Des parents se sont lancés, certains sans se projeter, parfois juste pour voir »

Après une deuxième rentrée des classes sous Covid-19 des familles ont fait le choix d’une « autre » école, à la maison ou dans le « hors contrat ». Sans qu’on puisse quantifier ce mouvement.

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Publié le 28 septembre 2021 à 00h49, modifié le 28 septembre 2021 à 11h14

Temps de Lecture 7 min.

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Elles n’ont pas l’habitude d’être « prises d’assaut ». Pourtant, en cette rentrée des classes – la deuxième sous le signe du Covid-19 –, les permanences téléphoniques des associations regroupant les parents d’enfants instruits à la maison disent avoir fait face à une « flambée » d’appels.

« On a enregistré jusqu’à 3 000 visites par jour, courant août, sur notre site Internet », rapporte Jean-Baptiste Maillard, porte-parole de l’association Liberté éducation. Une hausse que ce père de trois enfants instruits à la maison chiffre à « presque 380 % », et qui s’est concrétisée dans le nombre d’adhérents : ceux-ci sont passés, en dix jours, de 200 à 800, dit-il. Quatre bénévoles supplémentaires se sont mis « à disposition » pour répondre à la demande.

Coprésidente de l’association LAIA (Libres d’apprendre et d’instruire autrement), revendiquant entre 250 et 300 adhérents, Alix Fourest témoigne elle aussi d’une « forte pression ». « On a reçu de nombreux messages fin août sur notre répondeur national, de la part de familles envisageant ou se disant prêtes à faire le grand saut [vers l’instruction en famille] », raconte cette maman de deux adolescents qui ont, eux, à l’inverse, rejoint le « circuit classique », l’un au collège, l’autre au lycée public.

« Du bruit sur les réseaux sociaux »

Point commun entre toutes ces demandes : une réaction « très nette » des parents au contexte sanitaire, souligne Alix Fourest. Et elle n’est pas la seule dans les rangs des associations défendant l’instruction en famille (l’IEF, selon l’acronyme en vigueur) à le soutenir : l’épidémie de Covid-19 a poussé des foyers à remettre en jeu leurs choix de scolarisation. Combien ? Impossible à dire. A distance des lobbys associatifs, peu d’observateurs de l’école prédisent un mouvement massif. « C’est extrêmement minoritaire dans la réalité, même si cela fait du bruit sur les réseaux sociaux », relativise-t-on au ministère de l’éducation, où l’on ne communiquera sur les « effectifs stabilisés » de la rentrée qu’en octobre.

C’est que, quantitativement, l’instruction en famille, dont le gouvernement a amorcé la réforme dans le cadre du projet de loi « séparatisme », avec l’idée d’en limiter le recours, ne pèse pas grand-chose : 62 000 enfants, selon les chiffres rendus publics au printemps, ne fréquentent pas les bancs de l’école. Même si l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire de 6 à 3 ans, en 2019, a mécaniquement fait gonfler les effectifs (en obligeant à comptabiliser les enfants d’âge maternel qui ne l’étaient pas, auparavant), l’école à la maison, bien qu’en net essor, ne représente qu’une goutte d’eau rapportée au total de 12,4 millions d’élèves.

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