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Analyse

Télétravail, flex office... Quels nouveaux habits pour le bureau physique ?

Qu'on le fréquente moins ou beaucoup moins, le lieu commun doit rester un symbole fort, un repère qui, grâce à une culture construite, acquise et collective, permet d'éviter toute fracture ou distension du lien de travail.

Le nouveau siège d'Orange à Issy-les-Moulineaux.
Le nouveau siège d'Orange à Issy-les-Moulineaux. (Berzane Nasser/ABACA)

Par Muriel Jasor

Publié le 30 sept. 2021 à 08:15Mis à jour le 30 sept. 2021 à 08:16

Eurogroup Consulting à Courbevoie , Pernod Ricard à Paris, près de la gare Saint-Lazare, Orange à Issy-les-Moulineaux , Fujitsu France à Paris la Défense... Les effets de la crise du Covid poussent les entreprises à déménager ou à réaménager leurs locaux pour concevoir une organisation hybride , qui à la fois reflète leur culture interne, accorde davantage de place au télétravail et conserve toute son utilité au bureau. Un tel bouleversement touche pas mal de monde puisque, à en croire l'enquête « Emploi » de l'Insee de 2019, le salariat de bureau concernerait 18 millions de personnes. Mais alors que nombre d'entreprises - la vôtre aussi probablement - sont sur le pont, beaucoup continuent de se demander ce qu'aujourd'hui le bureau physique (pas celui de l'ordinateur) peut et doit devenir ?

De simples mètres carrés ? Certainement pas. « Nous avons à coeur de développer la transversalité, le travail d'équipe. Cela suppose d'avoir des locaux qui le facilitent. Nous sortons d'une tour qui est la négation de l'horizontalité, où on ne se croise que dans les ascenseurs », confiait Stéphane Richard, en mars dernier, aux 'Echos' ». « Notre ambition est d'animer notre siège comme un lieu d'inspiration, où tout à la fois réfléchir, innover, effectuer des travaux à valeur ajoutée, enclencher de nouvelles pratiques collaboratives et dispenser de la convivialité », prévient de son côté Gilles Bonnenfant, le président d'Eurogroup Consulting. Si ce dernier assure ne pas avoir envisagé d'optimiser de mètres carrés, on admet communément qu'un bureau, au sens de table de travail individuelle, est occupé 60 % du temps, hors réunions, RTT et congés. Mais quand viennent s'ajouter deux jours de télétravail hebdomadaire à une inoccupation à 40 %, la logique économique peut s'emballer. « Il serait absurde de diaboliser ou d'encenser le flex office (partage de postes de travail, NDLR), prévient Sarah Proust dans « Télétravail : la fin du bureau ? » (éditions de l'Aube/ Fondation Jean Jaurès), un court mais dense ouvrage à paraître le 1er octobre. Le penser par principe est inopérant et effraie les salariés, il faut plutôt le réguler par les nécessités managériales des départements pour qui c'est pertinent. »

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