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Le gouvernement tergiverse sur son dispositif d’insertion professionnelle des jeunes

Le « revenu d’engagement », qui aurait dû être dévoilé par Emmanuel Macron à la rentrée, tarde à se dessiner. De quoi susciter des doutes sur sa faisabilité d’ici à la fin du quinquennat.

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Publié le 22 septembre 2021 à 19h32, modifié le 24 septembre 2021 à 10h54

Temps de Lecture 6 min.

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Devant une agence Pôle emploi, à Paris, le 26 janvier 2021.

Simple retard à l’allumage ou enterrement en catimini ? Alors qu’il devait être présenté « à la rentrée » par Emmanuel Macron, le revenu d’engagement poursuit sa – laborieuse – gestation au plus haut sommet de l’Etat. Ce dispositif, destiné aux jeunes qui peinent à s’insérer dans le monde du travail, a été évoqué, mardi 21 septembre, lors d’une réunion à l’Elysée, en présence du président de la République et de plusieurs membres du gouvernement.

De ces échanges, il ressort que l’exécutif veut encore se donner du temps avant de concrétiser son projet. « Le travail est en cours », a expliqué la ministre du travail, Elisabeth Borne, jeudi 23 septembre, sur BFM Business, en décrivant un « gros chantier ». Un dossier si conséquent que le chef de l’Etat a demandé d’en revoir la copie. « Le contenu technique est en train d’être retravaillé », confirme l’Elysée. Devant ce délai supplémentaire, des responsables associatifs se demandent si la mesure sera appliquée d’ici à la fin du quinquennat.

Avant d’être annoncé par M. Macron lors de son allocution du 12 juillet, le revenu d’engagement avait commencé à émerger en début d’année, sous un autre intitulé : garantie jeunes universelle. L’appellation a changé mais les intentions demeurent les mêmes : assurer un « accompagnement » professionnel individualisé, assorti – le cas échéant – d’une allocation dont le montant pourrait aller jusqu’à 500 euros. Le mécanisme reposera sur une logique de « devoirs et de droits », selon la formule du président de la République. Autrement dit, les personnes concernées devront accepter de se former en suivant un « parcours » ou en exerçant une « activité (…) adaptée » à leur profil.

La démarche vise aussi à rapprocher les dispositifs existants, parmi lesquels la garantie jeunes, qui combine « mises en situations professionnelles » et allocation pour les 16-25 ans ni scolarisés, ni en formation, ni au travail. Ce schéma est jugé préférable à l’instauration d’un revenu de solidarité active (RSA) pour les jeunes, revendiquée par de nombreuses associations, des syndicats et une large partie de la gauche.

Sur ce dossier, beaucoup d’énergie et de matière grise ont été mobilisées : publication en janvier d’un rapport par le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ), désignation d’un directeur de projet, mise en place d’un comité de personnalités qualifiées, consultation des acteurs de la société civile… Mais le pouvoir en place donne encore l’impression d’hésiter, ne serait-ce que sur des questions de périmètre. Dans son intervention du 12 juillet, Emmanuel Macron avait indiqué que le revenu d’engagement s’adresserait aux jeunes « sans emploi ou formation » mais la ministre du travail, Elisabeth Borne, y ajoute une catégorie supplémentaire : les travailleurs précaires. Pas étonnant, dans ce contexte, de constater que le flou prévaut sur le nombre de bénéficiaires potentiels – l’ordre de grandeur oscillant entre 1 et 1,4 million d’individus.

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