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Pédagogies innovantes : à Nice, le bien-être à la lettre

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Dans son collège REP +, la professeure de français Gaëlle Assoune prône une pédagogie bienveillante, s’appuyant sur les sciences cognitives et les neurosciences affectives.
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice et photos Eleonora Strano. Hans Lucas
publié le 10 octobre 2021 à 19h10

Elle n’est pas le genre de prof à installer une bibliothèque dans sa chambre. La table du salon avec ordinateur portable fait office de bureau, trop encombrant. Trop lourd, le cartable a vite cédé sa place au tote bag. Chez Gaëlle Assoune, 42 ans, il y a bien un tableau noir, mais c’est celui de sa fille de 4 ans, peint pendant le confinement. «J’ai surtout ma clef USB. J’ai des copies bien sûr, mais je fais de plus en plus de dématérialisé, expose-t-elle. Ça me permet d’avoir accès aux ENT [espaces numériques de travail, ndlr], aux blogs, aux tchats, aux forums. Cette pratique hybride permet plein de fonctionnalités.» Gaëlle Assoune n’entre pas dans les cases. Prof de français dans un collège REP + de Nice, elle a été sélectionnée parmi les 50 finalistes du Global Teacher Prize pour sa manière «d’élargir les horizons de l’enseignement au-delà des limites du système national». Son dossier est ressorti au milieu de 8 000 candidatures.

L’histoire avec l’école n’a jamais été une évidence. En classe, Gaëlle Assoune ressent une différence. «J’ai toujours été à part en tant qu’élève. On m’a mis une étiquette. Dès la maternelle, les enseignants disaient à ma mère que je les regardais de façon insolente, se souvient-elle. Comment peut-on dire ça d’un enfant de 3 ans ? Aujourd’hui, on ne peut pas faire l’économie des études qui montrent l’importance des émotions dans l’apprentissage.» En sixième, son prof de maths l’envoie en retenue à chaque

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