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Facebook va recruter 10 000 personnes en Europe pour créer le métavers

Le géant américain fait le pari d’un monde numérique qui offrirait de nouvelles opportunités et compte pour cela sur les ingénieurs européens les plus qualifiés.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 octobre 2021 à 00h54, modifié le 27 décembre 2021 à 16h23

Temps de Lecture 3 min.

Le patron de Facebook Mark Zuckerberg, le 23 octobre 2019, à Washington DC.

Facebook prévoit d’embaucher 10 000 personnes d’ici à cinq ans dans l’Union européenne (UE) pour travailler sur le métavers, le monde parallèle numérique qui est le Graal de Mark Zuckerberg, le fondateur et patron du géant américain des réseaux sociaux.

« Cet investissement est un vote de confiance dans la force de l’industrie technologique européenne et le potentiel des talents technologiques européens », ont fait savoir, lundi 18 octobre, dans un article de blog le Britannique Nick Clegg et l’Espagnol Javier Olivan, deux des plus hauts responsables du groupe qui compte aujourd’hui plus de 63 000 salariés.

Aucun détail précis n’est donné sur les pays où seront localisés les futurs emplois, ni sur les métiers concernés. « Le besoin d’ingénieurs hautement spécialisés est l’une des priorités les plus urgentes de Facebook », se contentent-ils de souligner.

Le métavers, contraction de « méta » et « univers » (metaverse en anglais), est une sorte de doublure numérique du monde physique, accessible via Internet. Grâce, notamment, à la réalité virtuelle et augmentée, il devrait permettre de démultiplier les interactions humaines, en les libérant des contraintes physiques, par le biais d’Internet. Il pourrait, par exemple, offrir la possibilité de danser dans une boîte de nuit avec des personnes situées à des milliers de kilomètres, mais aussi d’acheter ou de vendre des biens ou des services numériques, dont beaucoup restent encore à inventer.

« Le sentiment de vraiment être là »

« La qualité essentielle du métavers sera la présence le sentiment de vraiment être là avec les gens », expliquait Mark Zuckerberg, en juillet, sur son profil Facebook. Il ne s’agit pas simplement de créer « une nouvelle expérience formidable », mais aussi « une vague économique qui pourrait générer des opportunités pour les gens dans le monde entier », avait-il également expliqué dans une interview vidéo lors du salon Vivatech, en juin.

L’annonce de Facebook survient dans un contexte tendu pour l’entreprise californienne, qui a besoin de redorer son blason alors qu’elle est régulièrement accusée d’ignorer les impacts sociaux négatifs de ses activités.

La dernière salve est venue début octobre de la lanceuse d’alerte Frances Haugen, une ancienne employée de Facebook, qui accuse le groupe américain de pousser les adolescents à utiliser toujours plus ses plates-formes, au risque de provoquer une addiction.

Dans leur message, Nick Clegg et Javier Olivan rendent un hommage appuyé au rôle joué par l’Europe dans la régulation contre les excès d’Internet. « Les décideurs européens ouvrent la voie en aidant à intégrer les valeurs européennes telles que la liberté d’expression, la vie privée, la transparence et les droits des individus dans le fonctionnement quotidien d’Internet. »

Aucune entreprise ne possédera le métavers

Ils répètent, par ailleurs, que Facebook ne cherche pas, avec le métavers, à construire un nouvel univers fermé, à l’image de son réseau social. « Aucune entreprise ne possédera ni n’exploitera le métavers », affirment-ils.

« Comme Internet, sa caractéristique principale sera son ouverture et son interopérabilité. Pour lui donner vie, la collaboration et la coopération seront nécessaires entre les entreprises, les développeurs, les créateurs et les décideurs politiques. »

Facebook est déjà l’un des leaders mondiaux de la réalité virtuelle avec son casque Oculus, issu de l’entreprise du même nom rachetée, en 2014, pour deux milliards de dollars (1,7 milliard d’euros). En septembre, la société de Mark Zuckerberg a annoncé qu’elle avait nommé au poste de directeur technologique du groupe Andrew Bosworth, dirigeant de Facebook Reality Labs et, à ce titre, un de ses spécialistes du métavers.

Le géant américain n’est pas le seul à parier sur ce monde virtuel. Epic Games, l’entreprise derrière le jeu Fortnite, a fait savoir qu’une partie du milliard de dollars levé cette année auprès d’investisseurs institutionnels, dont Sony, serait consacrée au « métavers ». Sur Decentraland, une plate-forme en ligne considérée comme l’un des précurseurs du métavers, il est désormais possible de décrocher un job de croupier dans un casino virtuel.

Le Monde avec AFP

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